mercredi 31 octobre 2012

Tous avec les Petroplus le 5 novembre




Le 5 novembre est une nouvelle date ou l'avenir des salaries de la raffinerie de Petit-Couronne se jouera.

En effet cette date est la date limite de dépôt des offres fixée par le tribunal. Au cours de cette journée les salaries de petit couronne et les villes de Petit et Grand couronne organiseront un grand rassemblement de soutien ou vous allez pouvoir vous restaurer (barbecue) les commerçants sont également invités à baisser leur rideau (ville morte) la fermeture de la raffinerie impacterait 4000 familles.

Tous les personnes se sentant concernées doivent être présentes. Les élus locaux et nationaux pourront  revêtir l'écharpe tricolore nous comptons sur une forte mobilisation.


Pour l'intersyndicale Nicolas Vincent 


Petroplus. La responsabilité historique


Les salariés de Petroplus au siège de Shell à Paris
Reléguer aux oubliettes, vite, ces mines déconfites au sortir du tribunal de commerce mardi 16 octobre dernier. Il faut dire que ce jour-là, la liquidation de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (470 personnes) est prononcée, malgré deux offres de reprise. Alors hier toute la journée, en «faisant le siège» de Shell à Colombes dans les Hauts-de-Seine, les raffineurs retrouvent de la voix, du souffle, renouvellent leurs arguments pour mettre leur ancien propriétaire dans la balance des négociations, d'une reprise tant espérée, annoncent que plusieurs repreneurs (quatre ou cinq) se sont manifestés, ont toujours la possibilité de se «déclarer» jusqu'au 5novembre, date limite du dépôt des offres fixée par le tribunal de commerce de Rouen.

Trois cars, les pancartes avec les slogans d'usage… Les «Petroplus» partis vers 8 h hier de la raffinerie ont pris la direction de Colombes, à deux pas de la Défense, pour défendre leur bien, leur raffinerie. «On est là pour rappeler à Shell son implication et lui demander des comptes», glissent les salariés. Toute la question est de savoir si Shell se sent impliquée, au-delà du contrat passé avec la raffinerie, lui assurant quelques mois de travail. La délégation des salariés, reçue à 11 h, ressort une heure et demie plus tard, pas franchement convaincue, prête à se battre toujours. Et c'est ce qu'elle va faire. S'attendait-elle à autre chose, à une autre réponse de la part de Shell? La voici, résumée par le président de Shell France. «Nous comprenons les inquiétudes des salariés de la raffinerie Petroplus. Depuis janvier, Shell coopère avec l'administrateur afin de faciliter la transition avec un repreneur… Nous continuons d'espérer une issue favorable d'ici là». Un communiqué signé par le président, Patrick Roméo.

Alors les salariés de la raffinerie - qui pour bon nombre ont remis les casques et chasubles estampillés Shell pour montrer d'où ils viennent - s'insurgent forcément. «On ressort de ce bâtiment avec rien. Pas de reconnaissance d'une responsabilité sociale. Nous sommes des parias!», tance Laurent Patinier pour la CFDT. «On ne s'attendait pas à des miracles, reconnaît toutefois Yvon Scornet, autre porte-parole de l'intersyndicale. Shell nous dit qu'elle a fait des efforts très importants en prêtant son concours au redémarrage de la raffinerie… Maintenant, que Shell reprenne l'opération à son nom, elle dit non. Qu'elle aide le repreneur, qu'elle mette la main à la poche pour aider à la reprise, c'est non également. Tout ce que la direction accepte, c'est d'assurer l'assistance technique jusqu'en 2014. Tout ça n'est pas acceptable».

Autre sujet abordé, sans réponse favorable: la question des rentes temporaires. «Les salariés considèrent que les années de pénibilité alignées en faisant les quarts l'ont été largement sous l'ère de Shell, explique Laurent Patinier. Ceux qui sont concernés devaient partir plus tôt à la retraite, jusqu'à cinq ans. Shell a largement profité de ces salariés, a produit des richesses grâce à eux. Alors Shell va se retrouver avec 400 plaintes. On va continuer sur le fait que Shell a toujours cette responsabilité historique».

Hier après-midi, une délégation de la raffinerie avait par ailleurs rendez-vous à Matignon, dans la foulée de la récente rencontre avec le président François Hollande. «Le combat continue, pour l'avenir de Petit-Couronne et du raffinage en France».

Shell toujours dans les têtes
Affecté à l'inspection électrique, Christian Anquetil affiche 56 ans, et 34 ans d'ancienneté. Il a ressorti son casque et sa veste Shell, sa carte d'accès à la raffinerie de Petit-Couronne. «J'ai toujours considéré que Shell n'aurait jamais dû partir. Puisque c'est le cas, nous lui rappelons ses responsabilités, sociales, environnementales, sur l'emploi».

«Le gouvernement est à notre écoute»
Hier soir, les salariés de Petroplus ont eu un entretien à Matignon, en présence de représentants de l'Elysée, du redressement productif. «Le gouvernement a pleinement conscience du non-engagement de Shell. Nous espérons que des intentions fortes se manifesteront le 5 novembre, que les administrateurs prendront le temps de les examiner».

mardi 30 octobre 2012

Les Petroplus à Paris (vidéo)




200 salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne sont allés à Paris ce mardi 30 octobre, pour une entrevue avec la direction de Shell. Selon Yvon Scornet, il n'y a "pas eu de miracle", Shell refusant de reconnaître sa "responsabilité historique" et réfutant le lien que font les salaries avec leurs investissements en Guyane.
L'intersyndicale compte du coup faire porter plainte à 400 salariés contre l'entreprise, au titre des "rentes temporaires" encore dûes selon eux.

Nouvelle journée de mobilisation pour Petroplus


Article publié sur le Blog de Guillaume Bachelay, député de seine-maritime



Aujourd’hui, le combat pour une reprise industrielle de la raffinerie de Petit-Couronne a connu une nouvelle étape. Dans la matinée, les salariés se sont rendus sur le parvis du siège national de Shell à Colombes (Hauts-de-Seine). Je les ai rejoints sur place afin de témoigner du soutien constant de tout un territoire, celui de la 4èmecirconscription de Seine-Maritime, de ses habitants et de ses élus locaux, à l’avenir de la raffinerie et du raffinage en France.


Venus nombreux, les salariés ont rappelé à la multinationale ses responsabilités en tant que propriétaire historique du site jusqu’en 2008 ayant cédé le site de Petit-Couronne a Pétroplus - sous l’égide du gouvernement Fillon et de Mme Lagarde, alors ministre de l’Économie, qui n’ont hélas pas suffisamment fait en sorte de savoir si ce site stratégique de la filière du raffinage français était effectivement placé entre les mains d’un repreneur durablement fiable.

La signature d’un contrat de façonnage avec Shell au printemps dernier, rendu possible par le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault, a constitué un signal positif vis-à-vis des travailleurs et du territoire puisqu’il a permis, grâce aussi aux installations sur place et au savoir-faire des salariés, le redémarrage de l’activité (ce qui prouve aux éventuels repreneurs la performance technique et la compétence humaine sur le site). En écho aux demandes formulées par l’intersyndicale, dont je salue une fois encore l’engagement, le sérieux et l’esprit de responsabilité, je souhaite que cette décision soit suivie par d’autres pour favoriser une reprise industrielle viable et durable, son émergence puis sa bonne concrétisation dans le temps.


lundi 29 octobre 2012

Tous à Colombes !



L'intersyndicale de la raffinerie de Petit Couronne sera reçue à Colombes (Hauts-de-Seine) demain 30 octobre 2012 à 11h par son ancien propriétaire Shell France.

Nous comptons sur la présence de tous ! Nos élus sont également conviés.

A l'issue de ce rendez vous l'intersyndicale se rendra à l'Hôtel Matignon afin d'y faire un point avec les différents représentants du gouvernement avant le long Week-End de la Toussaint.

Merci de votre soutien !


Pour nous contacter : laraffinerievivra@gmail.com



Liquidation de Petroplus : syndicats et salariés se tournent vers Shell

Article publié sur http://www.challenges.fr


L'intersyndicale de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) en liquidation judiciaire, rencontre mardi la direction de Shell, ancien propriétaire qui avait cédé le site en 2008, pour lui demander "d'assumer ses responsabilités" en aidant à la recherche d'un repreneur ou en payant "largement" le plan social, selon la CFDT.
L'intersyndicale a rendez-vous mardi à 11h au siège de Shell France, à Colombes (Hauts-de-Seine). Plusieurs centaines de salariés de la raffinerie de Petit-Couronne -qui en compte quelque 500- manifesteront devant le siège du raffineur au même moment.
Les syndicats estiment que Shell "ne pouvait pas ignorer la fragilité financière" du groupe suisse Petroplus qui a fait faillite, entraînant le placement de l'usine de Petit-Couronne en redressement judiciaire en janvier dernier et sa mise en liquidation le 16 octobre.
"Shell a cédé il n'y a que quatre ans. La décision de céder a été prise par la direction de Shell qui avait précisé à l'époque qu'il s'agissait d'une société (Petroplus) solide. Mais Shell, qui dispose de nombreux experts, ne pouvait pas ignorer la fragilité financière", de Petroplus, a déclaré lundi à Sipa Laurent Tatinier, délégué syndical CFDT. "Si Shell voulait fermer ce site, c'était à elle d'en assumer les conséquences".
Un site Seveso
Selon lui, soit Shell "reprend les rênes et relance l'activité", soit aide à la consolidation d'un dossier de reprise "ou, troisième option, s'il y a un plan social, la société doit largement participer". "On peut envisager des suites en justice avec nos avocats si la direction de Shell ne va pas dans le même sens que nous", prévient-il.
La raffinerie a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre par le tribunal de commerce de Rouen. Le tribunal a toutefois décidé une période de maintien d'activité de deux mois et un très court délai -jusqu'au 5 novembre- pour trouver un repreneur.
La raffinerie ne peut être arrêtée sans précaution du jour au lendemain, étant classée dans les sites Seveso (présentant un risque majeur en cas d'accident).
Durant la période de redressement judiciaire, deux candidats étaient en lice pour une éventuelle reprise: Alafandi Petroleum Group (APG), basé à Hong Kong, et la société NetOil, installée à Dubaï, mais les dossiers n'ont pas été jugés assez solides par le tribunal, selon des sources syndicales. Réunis lors d'un comité d'entreprise extraordinaire le 15 octobre, les syndicats avaient fait valoir leur préférence pour le dossier de reprise apporté par NetOil.
"Il y a de nouveaux acteurs qui sont apparus depuis", a précisé M. Tatinier à Sipa, sans donner de noms. "Est-ce qu'ils auront le temps de finaliser un dossier pour le 5 novembre? Je ne pense pas. Mais seuls les administrateurs judiciaires peuvent faire prolonger la période d'activité", a-t-il souligné. "Aujourd'hui, la raffinerie tourne. Le délai qu'on nous a donné, pour l'instant, c'est pour nous permettre d'arrêter proprement".


vendredi 26 octobre 2012

Retrouvez l'actualité des Petroplus sur Twitter et Facebook



Vous pouvez suivre l'actualité des Petroplus sur les réseaux sociaux :






N'hésitez pas à faire tourner !




Petroplus : encore 10 jours de lutte

(Photo DVelec)


Les potentiels repreneurs de la raffinerie de Petit-Couronne ont jusqu’au 5 novembre pour déposer une offre. En attendant, salariés et syndicats occupent le terrain. Calendrier.


Depuis l’annonce de la mise en liquidation judiciaire de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, le mardi 16 octobre, salariés et syndicats ne cessent de se battre pour sauver leurs emplois. Le tribunal de commerce de Rouen a donné aux repreneurs potentiels la possibilité de présenter de nouvelles offres, jusqu’au 5 novembre.
Dès le 17 octobre, Net Oil, débouté par le tribunal la veille, faisait part de sa volonté de présenter une nouvelle offre. Alafandi Petroleum Group a également signalé à l’intersyndicale CGT, CFDT et CFE-CGC, qu’il maintenait sa candidature. En attendant, l’intersyndicale du site prévoit plusieurs actions. Objectif : occuper le terrain.

Mobiliser les troupes

« Il faut mobiliser nos propres troupes, explique Yvon Scornet, porte-parole de l’intersyndicale. Avec la mise en liquidation, chacun a pris un coup derrière la tête et nous avons tous été au plus bas. Mais cela ne change rien. Il faut absolument qu’au soir du 5 novembre, il y ait des dossiers assez construits pour être validés. »
Nouvelle assemblée générale ce vendredi 26 octobre
Une nouvelle assemblée générale se tiendra ce vendredi 26 octobre, à 12h45, devant la raffinerie de Petit-Couronne. Suivra une nouvelle action, dont la nature et le lieu ne sont pas encore connus.
Mardi 30 octobre : rencontre avec le président de Shell 
Mardi 30 octobre, salariés et intersyndicale seront reçus par le président de Shell, à Colombes, au siège de l’entreprise qui a été propriétaire du site pendant 80 ans, et qui avait proposé, en février dernier, un « contrat de processing » de six mois à Petroplus.
« Nous n’y allons pas pour discuter du “contrat de processing”, précise Yvon Scornet, mais pour dire à Shell qu’il va falloir prendre ses responsabilités, et cela quelque soit l’issue. Shell reste redevable de notre dette sociale. »
Une conférence de presse sera tenue à cette occasion devant le siège de Shell. Pour l’instant, Yvon Scornet a prévu trois cars pleins, autant de salariés qui ont souhaité être présents à cette occasion. « Nous en aurons même certainement un quatrième », annonce-t-il à 76actu.

Grève nationale

Lundi 5 novembre : journée de mobilisation nationale 
Lundi 5 novembre, date limite de dépôt des offres de reprise de la raffinerie Petroplus, l’intersyndicale appelle à une grève de 24 heures, reconductible, dans les raffineries et dépôts de carburant de France.
« Nous continuerons à faire tourner des unités avec des personnes réquisitionnées, annonce Yvon Scornet. Ce n’est pas le moment d’arrêter la production, la situation est trop fragile. Tous les autres employés seront en grève. »
Lors du conseil municipal de Petit-Couronne qui s’est tenu jeudi 25 octobre, l’intersyndicale a également lancé un appel à une ville morte. Autrement dit, les syndicats  demandent aux commerçants et aux habitants de les rejoindre devant l’usine, lundi 5 novembre.
« Si la raffinerie ferme ses portes, ce sera 10 ou 15 % du chiffre d’affaires en moins pour les petits commerçants, souligne Yvon Scornet. Surtout les commerces de bouche, comme les boulangeries, les snacks et les traiteurs. L’impact ne se limitera pas aux salariés de Petroplus. Il faut comprendre que cela coûterait beaucoup plus cher à la France de fermer la raffinerie que de nous aider à vivre. »
En France, une douzaine de raffineries ont fermé leurs portes depuis 1975. Il n’en reste aujourd’hui plus que dix. La capacité de production a plongé de 18 % entre 2007 et 2012, de 100 à 82 millions de tonnes.


Les Petroplus occupent Rubis et s'invitent chez Shell





Une délégation de salariés de la raffinerie a symboliquement occupé le terminal pétrolier Rubis de Grand-Quevilly. L'intersyndicale appelle à la grève le mardi 30 et à un déplacement en masse au siège de Shell, à Colombes.


Les Petroplus ont tenu parole. Ils avaient prévenu qu'ils passeraient à l'action cette semaine lors de l'assemblée générale de lundi et ils ont tenu parole. Ce mardi, à 13 h 15, les salariés de la raffinerie se sont rendus en convoi au terminal pétrolier Rubis de Grand-Quevilly. Une occupation symbolique "mais au coeur du drame du raffinage français" relève Yvon Scornet. Devant les grilles de Rubis, ils sont quelques dizaines à coller sur les grilles quelques-unes des 2 500 affiches qui viennent d'être imprimées. En lettres rouges et blanches, le message est clair : la raffinerie de Petit-Couronne vivra ; une seule solution, la réquisition par le gouvernement. "Rubis importe des produits raffinés et contribue à la déchéance du raffinage français. Voilà pourquoi il est important d'être là aujourd'hui" explique Nicolas Vincent, coordinateur CGT de l'intersyndicale. Et son porte-parole, Yvon Scornet, lâche des chiffres qui restent en travers de la gorge des 470 salarié de Petroplus. "Les besoins de notre pays sont de 85 millions de tonnes. 41 MT sont importés par des sociétés comme Rubis alors que la capacité du raffinage français est de 65 MT... le calcul est facile. Les importateurs d'un pétrole raffiné sans aucune de nos contraintes pour l'environnement et la sécurité portent une lourde responsabilité et, au bout du compte, à la pompe, le consommateur paye son plein toujours aussi cher" dénonce l'élu CGT.


Grève nationale le 5 novembre

Devant les salariés, le porte-parole a redit que tous les membres de l'intersyndicale étaient mobilisés 24 h sur 24 autour des différentes offres et des repreneurs potentiels. Yvon Scornet et Nicolas Vincent se refusent à lâcher d'autres noms que NetOil et APG. "Les négociations se doivent d'être entourées du secret pour avancer et aboutir..." juge le porte-parole, déterminé à ne pas revivre le 5 novembre - date butoir du dépôt des offres de reprise de la raffinerie couronnaise - le cauchemar de la mise en liquidation judiciaire du 16 octobre dernier. Lundi 5 novembre, l'ensemble des raffineries et des terminaux pétroliers français devraient observer 24 h de grève par solidarité avec les salariés de Petroplus.
Petit et Grand-Couronne, "villes mortes"
L'intersyndicale a lancé un appel aux habitants et commerçants de Petit-Couronne et de Grand-Couronne pour une opération "villes mortes" dans ces deux communes dont les quelque 20 000 résidents vivent à l'ombre des tours de distillation et des bacs. D'ici là, un premier jour de grève est annoncé à la raffinerie de Petit-Couronne pour le mardi 30 octobre prochain. "Nous avons rendez-vous à Colombes (92), au siège de Shell, avec son président Patrick Roméo. L'exploitant historique de la raffinerie a des devoirs vis-à-vis de ses anciens salariés" juge Yvon Scornet. Des autocars vont être affrêtés pour le déplacement en Ile-de-France."A nous d'être nombreux, très nombreux pour se faire entendre de Shell mais dans le calme" prévient le porte-parole de l'intersyndicale. Pour ses membres, le décompte des jours les plus longs est lancé.

Article de Christophe Préteux publié  sur http://www.paris-normandie.fr

Des salariés de Petroplus bloquent symboliquement un dépôt de carburant




Des salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) ont bloqué symboliquement un dépôt de carburant mercredi pour protester contre la liquidation de leur entreprise prononcée la semaine dernière par la justice, a constaté un photographe de l'AFP.
Quelque 150 salariés de la raffinerie se sont réunis en assemblée générale mercredi à la mi-journée pour mettre en place un "certain nombre d'actions" d'ici au 5 novembre, date fixée par le tribunal de commerce de Rouen pour prendre une décision finale sur une liquidation définitive ou non.
Les repreneurs potentiels disposent donc encore de quelques jours pour proposer une éventuelle offre de reprise pour cette raffinerie située dans la banlieue de Rouen.
Après l'assemblée générale mercredi, une cinquantaine de salariés se sont rendus au Terminal Rubis, un dépôt de carburant, et se sont postés devant l'entrée, empêchant des camions d'y entrer, le tout pendant environ trois heures.
L'intersyndicale a aussi annoncé qu'une action sera menée auprès de Shell à Colombes (Hauts-de-Seine).
Le 5 novembre, l'intersyndicale promet une "mobilisation pour le raffinage en France" avec un appel à la grève nationale de 24 heures à l'initiative de la CGT dans les raffineries françaises. La même journée, Petit-Couronne sera déclarée "ville morte", selon l'intersyndicale.
La justice a prononcé le 16 octobre la liquidation de la raffinerie Petroplus, qui emploie 470 personnes à Petit-Couronne, près de Rouen.
Après avoir écarté deux offres de reprise, les juges du tribunal de commerce de Rouen ont permis à d'autres éventuels repreneurs de se "faire connaître avant le 5 novembre".
Le pétrolier NetOil, dont la candidature à la reprise a été rejetée, a annoncé son intention de présenter un nouveau projet.

mercredi 24 octobre 2012

Réservez votre mardi 30 octobre pour soutenir les salariés de Petroplus



L'intersyndicale de la raffinerie de Petit Couronne sera reçu par le PDG de Shell France le mardi 30 octobre, c'est pourquoi nous organisons un déplacement en car afin que toutes les personnes se sentant concernées par le devenir social et industriel du site puissent nous accompagner vous pouvez prendre contact avec Christelle au 0235674603 ou laraffinerievivra@gmail.com

Il vous est possible de vous inscrire lors de la prochaine assemblée générale qui se déroulera vendredi 26/10 à partir de 12h40 cette assemblée sera suivie d'une action médiatique.

VENEZ NOMBREUX !!!




NetOil a bon espoir de reprendre la raffinerie de Petit-Couronne selon son vice-président, Dominique Paret




Dans un entretien au BIP (Bulletin de l'Industrie Petrolière), Dominique Paret, viceprésident exécutif de NetOil, fait part de ses espoirs d’inverser la donne après la décision du tribunal de Commerce de Rouen de prononcer la liquidation de la raffinerie normande. De nouvelles informations seront fournies sur l’offre, a-t-il promis, et les partenaires de la compagnie devraient faire le déplacement en France pour apporter leur soutien.



Qu’est-ce qui pourrait changer la donne entre le 16 octobre, date à laquelle le tribunal de
Commerce de Rouen a prononcé la liquidation de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne,
et le 5 novembre, délai qu’il a néanmoins accordé pour présenter de nouvelles offres ?

Deux éléments essentiels, explique au BIP Dominique Paret, vice-président exécutif de NetOil qui a,
aussitôt le verdict connu, redéposé une offre. La première consistera à apporter au tribunal des
informations complémentaires sur l’accord de processing signé avec le trader Ascon basé à
Hambourg. Il se pourrait même que des représentants de celui-ci fassent le déplacement mais
rien ne permet de savoir pour l’instant si le 5 novembre sera aussi la date d’une nouvelle
audience. D’autre part, les partenaires sud-coréens de NetOil devraient aussi venir présenter
leur projet de modernisation de la raffinerie, un projet de 468 millions d’euros destiné à
renforcer la compétitivité de l’usine qui a fait l’objet de très peu d’investissements depuis sa
reprise par Petroplus en 2008. Un grand arrêt pourrait avoir lieu dès l’an prochain pour
permettre les travaux.

Mais au-delà de ces compléments d’information, NetOil peut aussi bénéficier du soutien des
salariés de la raffinerie, « une équipe très attachée au site, qui a toutes les qualités techniques
pour en assurer le fonctionnement, comme elle l’a prouvé lors de la remise en marche en juin
dernier », souligne Dominique Paret. Autre garantie : le contrat d’assistance technique conclu
par Petroplus avec Shell lors de la reprise en 2008 court jusqu’en 2014. Enfin, NetOil ne
compte pas réitérer l’expérience Petroplus, qui opérait sans amont, sans aval et sans structure
de trading. Le groupe prévoit de mettre en place une telle structure à Genève avec « un trader
très connu », mais dont l’identité ne peut encore être dévoilée. Cela lui permettra d’avoir
« accès à du brut dans de bonnes conditions. »

Le site peut-il être viable dans le contexte difficile du raffinage européen ?

L’outil français est aussi orienté à l’exportation, observe celui qui a suivi de très près la situation lorsqu’il était
à l’UFIP, d’abord en tant que directeur des Relations institutionnelles puis comme délégué
général. Et de rappeler les propos tenus tout récemment, aux Journées des Hydrocarbures,
par le président de l’Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky, constatant
que la France est passée « en sous-capacité de raffinage. » C’est un « ensemble industriel parmi
d’autres », souligne aussi Dominique Paret, et « si le gouvernement veut conserver un tissu
industriel significatif, Petit-Couronne doit en faire partie », ajoute-t-il, assurant avoir tout le
soutien des Pouvoirs publics. En outre, si Petroplus a fait faillite quand le soutien des banques
lui a manqué, le compte d’exploitation de Petit-Couronne « tenait parfaitement la route. »

Quid des suspicions des uns et des autres sur ledit groupe NetOil ?

« Ce sont des investisseurs et des industriels d’un type assez classique au Moyen-Orient », explique-t-il, rappelant leurs différents engagements dans l’industrie pétrolière (via Tamoil), mais aussi dans l’hôtellerie et
dans le domaine bancaire. « Nous sommes conscients que la situation est complexe »,
reconnaît-il tout en disant avoir « bon espoir » que le tribunal de Commerce de Rouen
reconnaisse que NetOil a « des partenaires de qualité. »

A noter que vendredi 19 octobre, le président François Hollande, en présence des représentants
du Premier ministre et du ministre du Redressement productif a reçu l’intersyndicale de la
raffinerie de Petit-Couronne (CGT, CFDT, CFE-CGC), laquelle plaide pour l’intervention
éventuelle de la future Banque publique d’investissement (BPI) ou du Fonds stratégique
d’investissement (FSI). Les échanges ont porté principalement sur les actions déjà engagées par
l’État pour favoriser la recherche de repreneurs et faciliter le processus de reprise. Ils ont aussi
évoqué les mesures possibles de reconversion du site au cas où aucun repreneur ne proposerait
de solution garantissant la pérennité du site et l’avenir des salariés.



Lien : http://www.enviro2b.com

mardi 23 octobre 2012

Nicolas Mayer-Rossignol : « Nous, Haut-Normands, sommes tous des Pétroplus »



Intervention de Nicolas Mayer-Rossignol (Vice-président de la région Haute-Normandie), au Conseil Régional le lundi 22 octobre



Monsieur le Président, Chers collègues,
La séance d’aujourd’hui s’ouvre dans un climat de gravité, qui invite à la responsabilité.
Mardi dernier, le Tribunal de commerce de Rouen prononçait la liquidation de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne. C’est un coup de massue, pour les salariés et leurs familles, pour les sous-traitants qui vivent de l’activité du site, pour l’emploi dans la région.
La première fois que l’intersyndicale Pétroplus alertait les pouvoirs publics, c’était ici, au siège de la Région, il y a un an. Aujourd’hui, c’est toute la Haute-Normandie qui est solidaire, qui salue le combat exemplaire des 550 salariés et de leurs représentants. Pétroplus ce n’est pas seulement Petit-Couronne ; ce n’est pas seulement la CREA, ce n’est pas seulement la Seine-Maritime. C’est un enjeu régional et national, et c’est la raison pour laquelle nous, Haut-Normands, sommes tous des Pétroplus.
Jusqu’au 5 novembre, date fixée par le Tribunal de commerce, et au-delà, le Gouvernement, avec les collectivités territoriales et les élus locaux, va tout faire pour trouver une issue favorable, avec comme uniques préoccupations la protection des salariés, la sauvegarde des emplois et des savoir-faire, la défense d’un site disposant de nombreux atouts. Elus socialistes en responsabilités, nous nous battons sans relâche pour l’avenir industriel du site, parce que nous croyons à cet avenir. C’est le message qu’a adressé le Président de la République aux salariés de Pétroplus, en recevant l’intersyndicale à l’Elysée vendredi dernier. C’est la marque de la considération qu’il porte aux travailleurs et de son engagement pour l’industrie française.
Climat de gravité disais-je, parce que Pétroplus est un cas, terrible, emblématique, mais qui n’est malheureusement pas unique. La présence dans cet hémicycle des représentants syndicaux de l’AFPA (association pour la formation professionnelle des adultes) et de la gare de triage de Sotteville en atteste. Il faudrait aussi parler des salariés de Legrand à Montville, dont la fermeture est prévue cette année, de ceux de Malaunay dont nous savons que leur site est menacé. Il faudrait évoquer les salariés de CINRAM à Louviers, qui se battent toujours pour obtenir des indemnités de licenciement décentes. Il faudrait évoquer Sanofi, Alcatel, et d’autres encore.
La Région est touchée. La France est inquiète. Nous savons que le chômage continuera, probablement, d’augmenter dans les prochains mois. J’entends ceux qui, à droite, voudraient faire croire que cette situation est due aux 5 mois de gouvernement de la gauche, oubliant qu’eux-mêmes étaient aux responsabilités pendant 10 ans, c’est-à-dire 24 fois plus ! Je les invite, je nous invite à l’humilité. La météo économique et sociale n’est guère propice aux effets de manche, aux accommodantes postures du ‘yakafokon’. Méfions-nous, défions-nous collectivement de ces jugements à l’emporte-pièce, de ces sentences définitives, de ce ton d’assurance qu’il est si facile de prendre et si dangereux d’écouter.
Depuis son élection en 2010, notre majorité régionale n’a que trois objectifs : l’emploi, l’emploi, l’emploi. La Région, collectivité en charge du développement économique, est mobilisée à travers le soutien aux projets d’investissements, à la recherche et à l’innovation ; à travers l’appui direct à l’activité, grâce à la commande publique ; à travers l’accompagnement des entrepreneurs à la création, au développement et à la transmission d’entreprises ; à travers la mise en place de formations d’excellence pour tous les publics ; à travers le développement d’infrastructures performantes sur l’ensemble du territoire.
Avec une priorité stratégique : miser fort et vite sur la filière des énergies, qui est une des clés de notre avenir.
Plusieurs projets potentiellement créateurs de milliers d’emplois sont en passe de voir le jour en Haute-Normandie, dans les métiers de l’éolien offshore notamment. C’est une nouvelle filière industrielle, unique en France, que nous contribuons à créer en Haute-Normandie. Vous avez pu constater lors de votre récent déplacement en Allemagne, Monsieur le Président, les bénéfices qu’un territoire pouvait tirer d’un projet de grande ampleur tel que celui qui consiste à concevoir, assembler, mettre en service et entretenir des éoliennes en mer. Le développement de cette filière d’avenir dans notre région permettra de créer des milliers d’emplois pérennes et non délocalisables. Dans ce domaine, la Région Haute-Normandie joue un rôle décisif : elle structure le développement de la filière, elle accompagne financièrement les entreprises, les laboratoires et les projets de recherche, les établissements d’enseignements supérieur qui sont impliqués. Elle travaille à l’adaptation de l’appareil de formation aux emplois à pourvoir dans ce secteur.
La conversion sociale-écologique de l’économie régionale passe également par le développement d’un vaste programme en faveur de l’électromobilité. L’Appel à Projets Energies mis en œuvre par la Région, associé au plan CREA’VENIR initié par la Communauté d’Agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe ouvrent de nouvelles perspectives et font de notre territoire l’un des pionniers dans le domaine des véhicules du futur. Les pistes à l’étude, avec l’appui de l’Etat à travers le plan de soutien national à la filière automobile, sont l’installation de bornes de recharges rapides, en milieu urbain mais aussi sur l’A13 dans le cadre du développement de l’axe Seine, des aides aux particuliers pour acquérir des équipements, le déploiement de flottes électriques au sein des institutions publiques et des entreprises… et plus largement l’appui à la filière automobile que la Région accompagne depuis de nombreuses années, à Cléon, Sandouville, Dieppe, Grand-Couronne, Gaillon et ailleurs.
Le projet d’électromobilité que je viens d’évoquer s’inscrit pleinement dans le cadre de l’Appel à projets Energies (l’APE) lancé en janvier 2011 à l’initiative de la Région et en particulier de Guillaume Bachelay, Vice-Président pour l’Economie, dont je veux saluer ici l’action en matière économique. L’APE, cet outil au service de l’attractivité du territoire a attiré en région de nouvelles entreprises et de nombreuses compétences : parmi les projets proposés dans la 1ère vague au titre du « soutien aux investissements des entreprises dans les énergies de demain », nous avons pu dénombrer 30% de projets exogènes. La 2e vague de cet Appel à Projets Energies, lancée en avril dernier et axée sur la recherche, l’innovation et les entreprises, rencontre elle aussi un large succès. L’Appel à Projets Energies a conforté l’identité de notre région, pionnière et leader en matière d’énergies.
Outre les filières -énergies, automobile, mais aussi chimie, aéronautique, bois, agroalimentaire…- et clusters –glassvalley, Dieppe Meca Energies… -, nous avons la chance de compter en Haute-Normandie trois pôles de compétitivité –MOV’EO, Nov@log, Cosmetic Valley-, gisements d’innovation et vitrines de nos savoir-faire, dont deux d’entre eux figurent parmi les mieux classés des pôles de compétitivité en France. Nous devons continuer de nous appuyer sur ces pôles et ces filières d’excellence.
L’emploi, l’emploi, l’emploi, c’est aussi le triple objectif du Gouvernement de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault. J’en veux pour preuve le budget 2013 présenté à la représentation nationale il y a quelques jours, budget de combat contre la crise qui vise à résorber les trois déficits que nous laissent 10 ans de mauvaise gestion par la droite : déficit de crédibilité budgétaire, déficit de croissance et d’emploi, déficit de compétitivité.
Création des emplois d’avenir, des contrats de génération, mise en place d’une vraie politique industrielle… Les 60 engagements pris par le Président de la République seront tenus. En particulier le premier d’entre eux : les PME seront soutenues dans leurs investissements par la Banque Publique d’investissement. En coordonnant les différents moyens de financement et en créant une masse critique de 42 milliards d’euros, la BPI, dans laquelle les régions auront un rôle majeur à jouer, sera un véritable levier pour les financements d’avenir. Elle contribuera à contrer l’assèchement et le renchérissement du crédit bancaire, car aujourd’hui les PME, les ETI, en particulier les plus innovantes, ont bien du mal à se financer auprès des établissements bancaires. La mise en place de ce nouvel outil est un message fort à destination de toutes les entreprises et de toutes celles et ceux qui contribuent, par leur travail, leur talent, leur mérite, à l’économie réelle.
Monsieur le Président, Chers collègues,
Notre séance est empreinte de gravité. En Haute-Normandie comme ailleurs, le chemin du redressement n’est pas bordé de roses. Il exige Vérité et Volonté. Sous l’impulsion d’Alain Le Vern et de Guillaume Bachelay, nous n’avons manqué ni de l’un, ni de l’autre. Les engagements pris en mars 2010 vis-à-vis des Haut-Normands ont été tenus ou sont en passe de l’être. Je nous invite à poursuivre dans cette voie, celle de la responsabilité, qui fait honneur à l’action publique.   Je vous remercie.




Petroplus : Didier Marie écrit au Premier ministre



Didier Marie, président du département de seine-maritime a écrit au premier ministre Jean-Marc Ayrault concernant la raffinerie Petroplus :

http://www.paris-normandie.fr/media/les-plus/didier%20marie.pdf


Ce courrier a été consigné par les présidents des groupes Communistes, Démocratie et Liberté, Socialistes et Alternance 76


Assemblée générale des salariés de Petroplus le 24 octobre





Une Assemblée générale des salariés de la raffinerie de Petroplus aura lieu le mercredi 24 octobre à partir de 12h40.

Nous comptons sur la mobilisation de tous pour sauver NOTRE raffinerie et nos emplois.

Venez nombreux !!!


Les élus de Montivilliers adoptent un texte de soutien aux salariés de Petroplus


Le conseil municipal de Montivilliers, près du Havre, a décidé, lors de sa dernière réunion, hier lundi, d'apporter son soutien aux salariés de l’entreprise Petroplus, "ainsi qu’aux salariés des sous-traitants qui sont dans la crainte de perdre leur emploi". 

Le conseil municipal présidé par le maire PS Daniel Petit "demande au gouvernement de mettre en œuvre toute action utile à la préservation de l’industrie de raffinage sur le site de Petit-Couronne". 

Selon le texte adopté à l'unanimité et présenté par Aurélien Lecacheur, adjoint PCF au maire de Montivilliers, la liquidation de Petroplus constitue "un nouveau coup dur porté au raffinage français, après la fermeture récente de la raffinerie de Flandres, et quelques semaines après l’annonce de l’arrêt de la production sidérurgique à Florange". "Pour notre agglomération, estime encore Aurélien Lecacheur, le port du Havre sera impacté, tout comme l’entreprise de stockage de produits pétroliers CIM pour qui Petroplus représente sept millions de tonnes de pétrole brut et quatre cuves louées à l’année. Tous les moyens dont dispose l’Etat doivent être mis au service des salariés, toutes les forces doivent être engagées dans la bataille pour que la raffinerie puisse continuer de fonctionner et que l’emploi soit assuré".



source : http://www.paris-normandie.fr

lundi 22 octobre 2012

Guillaume Bachelay - Raffinerie Petroplus : il y a un avenir à Petit-Couronne




La décision du Tribunal de commerce de Rouen concernant la raffinerie de Petit-Couronne est un immense choc. Aux côtés des salariés depuis le début de la mobilisation, je dis mon émotion et ma solidarité aux travailleurs de Petroplus et des entreprises sous-traitantes, ainsi qu’a leurs familles. Je salue également l’intersyndicale dont j’ai pu mesurer, depuis un an, l’engagement solidaire et exemplaire : elle mérite respect et admiration.



De toutes mes forces, je le redis : il y a un avenir industriel sur le site de Petit-Couronne. Le Tribunal de commerce a fixé au 5 novembre la date ultime pour le dépôt de nouvelles offres de reprise. Malgré des délais tendus, tout doit être fait pour changer cette éventualité en réalité. D’ici là et après, nous devons tous continuer à agir pour : préserver les emplois directs et indirects ; valoriser les grandes compétences humaines, les productions et les savoir-faire existants, les atouts géographiques et économiques incontestables de la raffinerie ; garantir le positionnement industriel du site de Petit-Couronne, pôle d’activité et de croissance majeur de notre territoire.



C’est la bataille qui s’ouvre désormais : les salariés et les élus locaux savent qu’ils peuvent compter sur mon énergie et ma détermination.



Pour mener avec nous ce combat pour l’emploi et l’industrie, j’en appelle à l’engagement des pouvoirs publics nationaux et locaux, mais aussi à l’ensemble des acteurs de la filière pétrole en France. Il en va de l’avenir industriel et de la souveraineté énergétique du pays.






Petroplus : deux semaines pour survivre




Article de Christophe Préteux publié sur http://www.paris-normandie.fr



Assemblée générale très suivie ce lundi, à 12 h 30 devant la raffinerie de Petit-Couronne. D'ici au 5 novembre, l'intersyndicale, regonflée après l'entrevue avec François Hollande à l'Elysée, promet de faire monter la pression sur les repreneurs.


"Pour François Hollande, Petroplus doit demeurer un site industriel. Le président a demandé à ses équipes de faire le nécessaire" résume Jean-Luc Brouté devant plus de 200 salariés massés devant les grilles du site couronnais. A l'heure du changement de quart, le soleil brille et les visage sont un peu moins fermés. La présence de François Hollande venu conclure la réunion de l'intersyndicale à l'Elysée, au sortir du sommet européen de Bruxelles a fait de l'effet mais n'a pas effacé le coup dur de la mise en liquidation judiciaire de la raffinerie, prononcée le 16 octobre dernier par le tribunal de commerce de Rouen.
L'intersyndicale réclame un délai à Shell
En plus de NetOil, qui a promis de revoir sa copie, le délégué CGT annonce qu'il ya "deux autres offres dans la course". Murmure de soulagement dans les rangs où le groupe pétrolier de Dubaï ne fait pas l'unanimité."Si NetOil a un problème, qu'on prenne une autre route" lance Jean-Luc Brouté relayé par Laurent Patinier."NetOil doit démontrer qu'il a la capacité financière de reprendre la raffinerie" martèle le délégué CFDT que ses collègues de l'intersyndicale auraient pu trouver ironique si l'heure n'était pas si grave. "APG est revenu dans la course et s'est doté d'avocats et d'un cabinet d'experts comptables. N'auraient-ils pas pu le faire avant ?" La charge la plus sévère est pour Shell, l'exploitant historique du site couronnais cèdé à Petroplus il y a trois ans. "Shell est responsable d'une partie de ce désastre. Ce groupe doit respecter les salariés qui étaient les siens". L'intersyndicale réclame fermement un délai au groupe anglo-néerlandais dont le contrat de processing d'une durée de six mois doit s'achever à la mi-décembre. Et reçoit le renfort de Guillaume Bachelay arrivé parmi les premiers à l'AG. "Shell opère des forages outre-mer et veut exploiter ces sites de Guyane. Dans ce cas, le groupe ne doit pas se désengager ici, de ce site de production historique en métropole". Le jeune député PS de la circonscription a fait de Petroplus la mère de toutes les batailles. Il le redit devant les salariés. "Ici, ce n'est pas un combat local et égoïste mais un combat pour l'industrie tout court, pour que la France conserve une capacité de raffinage. ça ne se fera pas avec un Petromoins. Il faut un repreneur sérieux pour Petit-Couronne". S'il y a d'autres offres que celle de NetOil, leur examen pourrait déboucher sur de nouvelles audiences du tribunal le 13 ou le 20 novembre. Le temps n'en demeure pas moins compté... et la date du 5 novembre soulignée en rouge dans les agendas de tous les Petroplus. Une nouvelle assemblée générale aura lieu mercredi à 12 h 30. L'intersyndicale promet sans préciser ses intentions qu'elle va "mettre la pression sur le groupe Shell" et annonce tout autant énigmatique préparer"un grand coup médiatique dans l'agglomération de Rouen". Les salariés de la raffinerie ont déjà fait connaître leur accord de principe.


NetOil se bat encore pour décrocher Petroplus




Article publié sur http://www.latribune.fr


Le groupe NetOil, basé à Dubaï, sort de son silence par la voix de son directeur exécutif, Dominique Paret, ancien dirigeant de l'UFIP (syndicat professionnel pétrolier). Dans deux interviews parues ce lundi, il explique les améliorations qu'il compte apporter à son offre pour convaincre le 5 novembre le tribunal de commerce.


Le groupe NetOil, dont le dossier de reprise de la raffinerie Petroplus a été retoqué une fois de plus la semaine dernière par le tribunal de commerce, passe à l'offensive médiatique. Il sort de son silence par la voix d'un dirigeant français, qui plus est un professionnel du pétrole, Dominique Paret, ancien délégué général de l'UFIP, l'Union française de l'industrie pétrolière. Dans les colonnes du Bulletin de l'industrie pétrolière et dans celles de Paris Normandie, il explique comment NetOil va améliorer son offre d'ici le 5 novembre, échéance fixée par le tribunal de Rouen.
Il compte d'abord apporter des informations complémentaires sur l'accord de processing signé avec le trader Ascon, basé à Hambourg. Ensuite, ses partenaires sud coréens devraient venir présenter leur projet de modernisation de la raffinerie, un projet de 468 millions d'euros. Autre garantie que Dominique Paret met en avant : le contrat d'assistance technique conclu par Petroplus avec Shell lors de la reprise en 2008, court jusqu'en 2014.
"Des investisseurs d'un type assez classique au Moyen-Orient"
De plus, NetOil prévoit de mettre en place un structure de trading à Genève, avec « un trader très connu » mais dont l'identité n'est pas encore dévoilée. Cela lui permettra d'avoir « accès à du brut dans de bonnes conditions ».  Domnique Paret souligne aussi que si les banques ont retiré leur soutien à Petroplus en décembre dernier, ce qui a mis le site en cessation de paiement, le compte d'exploitation de Petit couronnes « tenait parfaitement la route ».
NetOil, basé à Dubaï, appartient à un groupe d'investisseurs dont l'homme d'affaires franco-libanais Roger Tamraz qui fonda la compagnie pétrolière Tamoil, avant de la revendre aux Libyens. Propriétaire un temps des hôtels Prince de Galles et Meurice à Paris, son nom a été cité dans plusieurs "affaires", notamment autour de son activité d'intermédiaires dans l'armement. Dominique Paret souligne à cet égard « ce sont des investisseurs et des industriels d'un type assez classique au Moyen-Orient ».