vendredi 30 novembre 2012

"Debout !", un livre pour raconter un "combat" encore inachevé #Petroplus




Dédié aux figures de l’intersyndicale de la raffinerie Petroplus le livre témoignage de Dominique Sentis “Debout !“ retrace au jour le jour le combat titanesque des ouvriers du site pour sauver leur entreprise « condamnée à mort il y a un an par la Famille du Monopoly international». Le récit pamphlétaire de ce poète raffineur est sensible et authentique. « Ecrit à chaud et dans le ressenti » “Debout“ est pétri d’humour, de colère et d’humanité. Ce livre c’est un an entier de peur et d’espoir confondus, d’euphorie et de découragements. C’est aussi un livre qui se veut prophétique à l’heure où la fin n’est pas écrite. L’auteur au « cervelet érectile » aime les histoires qui se terminent bien… 
“Debout ! Au cœur de la lutte des Petroplus“, préface de Jean-Luc Mélenchon : Editions Cogito 430 pages 19€. http://www.editionscogito.fr/wa_0.html



source : http://www.filfax.com

Petroplus : il n’y aura pas de grève de la faim


Les responsables syndicaux de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne se sont montrés quelque peu rassurés vendredi (30/11/12) sur l'avenir du site, après une réunion à Matignon, à laquelle ont participé des représentants de NetOil, candidat à la reprise.

"Ça a bien avancé", a indiqué à l'AFP Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, après avoir été longuement reçu par des membres du cabinet du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Il n'y aura donc pas de grève de la faim comme cela avait été envisagé.


source : http://www.76actu.fr

Petroplus : l'intersyndicale un peu rassurée après une réunion à Matignon



Article publié sur http://www.lepoint.fr



Les responsables syndicaux de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, se sont montrés quelque peu rassurés vendredi sur l'avenir du site, après une réunion à Matignon, à laquelle ont participé des représentants de NetOil, candidat à la reprise.



"Cela a bien avancé", a déclaré à l'AFP Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, après avoir été longuement reçu par des membres du cabinet du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Selon le syndicaliste, l'équipe NetOil était présente pendant une partie de la réunion pour "qu'ils puissent répondre à certaines questions du gouvernement".

M. Scornet a expliqué qu'une audience "non décisionnelle" était prévue mardi au tribunal de commerce de Rouen pour faire le point sur la poursuite d'activité du site au-delà de la mi-décembre, date à laquelle la production doit s'arrêter.

"D'abord, ils vont vouloir voir tous les repreneurs potentiels", faire un "état des lieux", a-t-il ajouté, précisant que NetOil était pour l'heure "le seul" candidat.

"Ce que l'on souhaite, c'est que ça permette au tribunal de demander une audience en urgence pour une décision de cession à NetOil", a indiqué M. Scornet, jugeant le dossier du pétrolier "aussi cohérent qu'il puisse l'être", avec notamment un partenariat avec le groupe sud-coréen Hyundai.

Selon le porte-parole de l'intersyndicale, ce projet prévoit un maintien des emplois à Petit-Couronne, où travaillent actuellement 470 salariés.

Avant la rencontre, les responsables de l'intersyndicale avaient dit envisager une grève de la faim s'il n'y avait pas d'avancée. Ils ont renoncé à ce projet après le rendez-vous à Matignon.

La raffinerie normande avait déposé son bilan le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison mère suisse. Le tribunal de commerce a prononcé sa liquidation le 16 octobre, tout en autorisant la poursuite de l'activité jusqu'au 16 décembre et en laissant ouverte la possibilité d'une cession à un repreneur.

Le 13 novembre, le tribunal a repoussé au 5 février la date limite de dépôt des offres de reprise.

jeudi 29 novembre 2012

L'intersyndicale de Petroplus annonce une grève de la faim à l'issue de la prochaine réunion à Matignon en cas de non-avancée




Les ouvriers se battront jusqu'au bout pour la raffinerie Petroplus de Petit Couronne. Yvon Scornet, représentant de l'intersyndicale, a confirmé à 76actu qu'une grève de la faim était prévue.

« On a prévenu le gouvernement dans le dernier communiqué que nous avons diffusé. Soit on avance au pas de course, soit cela ne va pas le faire. Cela fait un an que l’on se bat. Nous sommes déjà trois à vouloir entamer une grève de la faim, si rien n’est écrit et précisé à l’issue de la réunion de demain (ndlr : vendredi 30 novembre) à 10h30 à Matignon », annonce Yvon Scornet, représentant des salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne .

Le dossier libyen ? L’intersyndicale « n’y croit pas »

Les trois collègues ont déjà acheté les tentes qui seront installées devant la raffinerie de la banlieue de Rouen dès vendredi soir, si rien ne bouge du côté du gouvernement. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a pourtant annoncé avoir reçu l’intérêt d’un fonds libyen, la Libyan Investment Authority.
Les services du Premier ministre français auraient également confirmé la signature « d’un engagement de confidentialité avec des représentants libyens, après des déclarations contradictoires de membres du gouvernement sur l’issue des discussions » (voir ICI).
Yvon Scornet n’y croit pas : « Nous, intersyndicale, n’avons aucun contact avec les Libyens. Le gouvernement est mieux renseigné que nous sur ce sujet. Nous avons aucune preuve de l’intérêt de la Libye. Le problème, c’est que l’on nous demande d’attendre le mois de février mais nous n’avons pas la temps ! Le 4 décembre va être décisif ! Certains repreneurs nous ont déjà été présentés comme le père Noël et puis ils se sont retirés. D’autres pays sont aussi sur le dossier, comme l’Iran, l’Irak ou la Suisse. On sera peut-être étonnés du dossier libyen, mais sincèrement, je n’y crois pas… »
Plusieurs échéances décisives attendent les ouvriers de l’usine de raffinerie Petroplus. Ce jeudi 29 novembre, une assemblée générale est prévue pour informer le personnel des actions à venir. Jeudi soir, l’intersyndicale s'est rendu à Oissel, pour une réunion publique et un débat. Vendredi 30 novembre, une réunion à Matignon est programmée avec les représentants gouvernementaux à 10h30. Si la situation reste la même, la grève de la faim aura bien lieu.
« Il n’est pas question que le 4 décembre soit un deuxième 16 octobre », termine Yvon Scornet, bien décidé à maintenir la lutte.


Déclaration de Nicolas Vincent, Syndicaliste CGT sur Facebook :

"Pourquoi les membres de l'intersyndicale de la raffinerie de Petit-Couronne ont décidé, en cas de non-avancée, de faire la grève de la faim à la sortie de leur réunion à Matignon ? 
Tout d'abord il est de notre ressort, nous représentant du personnel , de porter haut et fort le pourquoi vous nous avez élu en octobre 2009. Je pense sincèrement que le souhait de chacun de par ce vote était un maintie
n de nos conditions de travail, un maintien de nos acquis et bien sur le maintien de notre emploi.


Les membres de l'intersyndicale ont toujours été force de propositions quelques soit la situation rencontrée. Face à une situation exceptionnelle il est d'usage d'employer les moyens exceptionnels !!! 


Le gouvernement doit trouver une solution.c'est pourquoi les membres de l'intersyndicale, élus des salariés prendront leur responsabilité d'élu et représentant des salariés et entameront une grève de la faim si aucune avancée concrète n'est faites demain lors de la réunion à Matignon. 


Les tentes seront plantées devant la raffinerie nous sommes en train de mettre en place toutes les démarches pour cette grève de la faim (assistance médicale, tentes, couchages....). 


Nous souhaitons sincèrement ne pas aller jusque là la balle n'est plus dans notre camp ! "




source : http://www.76actu.fr/

mercredi 28 novembre 2012

Petroplus : une grève de la faim envisagée "jusqu’au sauvetage du site et de ses emplois"




La réunion du mardi 27 novembre à Matignon, n'ayant rien donné de concret, une nouvelle est prévue pour ce vendredi 30 novembre.




Selon Yvon Scornet, représentant des salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, "beaucoup de questions sont restées sans réponse" lors de la réunion organisée à Matignon, mardi 27 novembre.
Une seconde a donc été programmée ce vendredi 30 novembre. Les salariés souhaitent que le Président de la République, ainsi que le Premier ministre et les ministres concernés par cette affaire, soient présents. "Si à l'issue de cette réunion, il n'y a aucune avancée jugée concrète par les salariés de la raffinerie de Petit-Couronne, des actions seront mises en place", a indiqué Yvon Scornet. Certains représentants du personnel se disent prêts à entamer une grève de la faim, "jusqu’au sauvetage du site et de ses emplois".

La Libye toujours en lice pour la Raffinerie de Petit-Couronne #Petroplus



Selon le cabinet d'Arnaud Montebourg, le fond souverain libyen aurait signé mardi (27/11/12) une lettre de confidentialité pour accéder aux données économiques et financières de Petroplus. Le même fonds avait démenti lundi être intéressé par la raffinerie en faillite.


La Libyan investment authority (LIA) a signé une lettre de confidentialité avec Petroplus concernant la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), alors qu'il avait démenti lundi s'intéresser à cette entreprise, a indiqué à l'AFP le ministère du Redressement productif. "Le fonds libyen a signé un accord de confidentialité avec Petroplus", a-t-on simplement déclaré, sans autre précision.

Selon l'Intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, cette lettre a été signée mardi matin avec les administrateurs judiciaires de la raffinerie en liquidation depuis le 16 octobre. "Cela veut simplement dire que les Libyens ont accès, comme une quarantaine d'autres sociétés avant eux, aux données industrielles et économiques de l'entreprise", a précisé Yvon Scornet, son porte-parole.Ce syndicaliste a cependant ajouté ne pas croire en cette solution. "Ils ne sont pas vraiment intéressés et cela va retarder de deux ou trois mois l'issue du dossier alors que nous ne pouvons plus attendre", a-t-il assuré.
 
"Obliger Shell à reprendre Petroplus ou la nationaliser"
Au cours d'une réunion à Matignon avec les parties prenantes et des représentants de plusieurs ministères, l'intersyndicale a plaidé mardi soir pour une cession à un repreneur début décembre. Si une telle issue n'était pas possible, elle demande au gouvernement d'obliger Shell, l'ancien propriétaire, à reprendre la raffinerie ou de la nationaliser.

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait annoncé début novembre avoir reçu une lettre du fonds libyen, qui entendait selon lui "examiner le dossier". Il s'était même rendu en Libye pour tenter de convaincre la LIA d'investir dans l'Hexagone, aux côtés de son homologue français, le Fonds stratégique d'investissement (FSI), dans une société "publique" qui aurait repris la raffinerie.La LIA a toutefois démenti lundi toute intention d'investir dans cette raffinerie de 470 salariés. "Les informations rapportées à ce propos ne sont pas justes et les médias n'ont pas pris la peine de les vérifier", a affirmé ce fonds dans un communiqué.
Un partenariat avec la Libye : "une très bonne idée" pour Laurent Fabius
De son côté, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius avait regretté mercredi matin --avant l'annonce de la signature de la lettre de confidentialité-- le retrait libyen. "C'est très dommage parce que l'idée qu'un pays comme la Libye qui produit beaucoup de pétrole puisse entrer dans un partenariat avec une raffinerie en France, c'est une très bonne idée mais ça ne s'est pas concrétisé", avait-il déclaré sur France Inter.
La raffinerie normande a déposé son bilan le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison mère suisse. Le 13 novembre, le tribunal de commerce de Rouen a repoussé au 5 février la date limite de dépôt des offres de reprise, qui était fixée initialement au 5 novembre.

A cette date, une seule offre avait été déposée: celle du groupe NetOil, basé à Dubaï, mais elle avait été jugée "incomplète". Six autres candidats potentiels s'étaient simplement déclarés intéressés: la LIA, Alafandi Petroleum Groupe (APG), basé à Hong Kong, l'Irakien Jabs Gulf Energy Ltd, l'Iranien Tadbir Energy Development Group, ainsi que les Suisses Activapro AG et Terrae International.
 

mardi 27 novembre 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE : Soutenu, lâché, l’heure de vérité ?!? #Petroplus




Face à l’annonce du fond souverain Libyen, les membres de l’intersyndicale souhaitent réagir.

Tout d’abord ce retrait ne nous surprend pas , il faut savoir qu’il y a encore quelques jours la Libye n’avait pas de gouvernement. Alors comment s’intéresser à des investissements hors de ses frontière quand le pays est en pleine reconstruction?

Cependant cette annonce, soutenue par le ministre du redressement productif a créé le trouble au sein des salariés de Petit Couronne car pour beaucoup d’entre eux cette solution soutenue par le gouvernement mettait fin à plus d’un an de stress et d’angoisse.

Aujourd’hui le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités.

Il est impératif qu’une solution soit trouvée à l’issue de la réunion qui doit se dérouler ce soir à 18h30 à Matignon.

Le gouvernement a plusieurs solutions.

La première est de soutenir « bec et ongles » l’offre déposée et les lettres d’intentions. Pour cela le gouvernement doit mettre en place toutes les facilités administratives et financières afin de rendre possible une cession dans les plus brefs délais.

Pour information Netoil a demandé le concours du FSI dans la constitution de son offre.

La seconde est de faire prendre ses responsabilités à Shell.

On ne peut pas exploiter les puits de forage en Guyane et se désengager du raffinage car si tel était le cas cela voudrait dire que le gouvernement acquiesce le désengagement de Shell en 2008 laissant sur le carreau 10000 personnes.

De ce fait, cette attribution pourrait être considérée comme une prime à la casse sociale et industrielle.
La troisième solution : la nationalisation.

Cela ne coutera pas grand-chose à la France puisque la raffinerie est en liquidation judiciaire.

De plus cela permettra une maitrise des couts. En effet exploitant l’aval par le biais des puits Guyanais cela pourra être à moyen terme un élément non négligeable pour le consommateur.

L’intersyndicale organisera une conférence de presse à l’issue de son rdv à Matignon, qui pour le moment est prévu à 18h30 au 58 rue de varennes.

Si nous devons mourir ça ne sera pas en silence !!!

La reprise du site est et restera notre priorité

Pour l’Intersyndicale

Yvon SCORNET et Nicolas VINCENT

lundi 26 novembre 2012

Lecture Publique du livre "Debout ! Au coeur de la lutte des Petroplus" le 29 novembre à Oissel




Jean-Claude Bourbault lira "Debout ! Au coeur de la lutte des Petroplus" le 29 novembre à 18h00 au Palais des Congrès de Oissel.



La Raffinerie de Petit Couronne et les 2500 emplois directs ou indirects jouent leur avenir le 4 Décembre


A ce jour, plusieurs dossiers ou lettres d’intérêts existent, des visites, des rencontres se poursuivent sur le site et auprès des ministères pour compléter les dossiers. IMG 1713Le gouvernement a annoncé le 8 novembre une nouvelle piste avec un fonds souverain Lybien, ajoutant même que le Fonds de soutien à l’investissement pourrait participer au montage. Cette annonce reporte au 5 Février  l’examen par la chambre de commerce, ce qui signifie un nouvel arrêt de la raffinerie à la mi-décembre 2012.  Hors aujourd'hui ce fonds de soutien vient d'indiquer qu'il n'envisage pas d'investir sur le site de Petit Couronne.
Pour l’intersyndicale attendre le 5 février, conduit au risque majeur d’un arrêt définitif et n’est pas acceptable, d’autant qu’il y a possibilité pour eux de faire une cession dés le 4 décembre à un des repreneurs qui aura déposé ou complété son dossier.
Une grande manifestation de soutien doit donc s’organiser le 4 décembre à partir de 10H devant le tribunal de commerce,IMG 1817 avec comme slogan « la cession tout de suite » Venez nombreux, prés de 2000 personnes doivent être là selon les syndicats.






samedi 24 novembre 2012

Petroplus intime

Dominique Sentis - entouré de l'éditeur Frédéric Seaux (à gauche) et d'Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale Petroplus - dévoile son regard sur une année de lutte dans « Debout ! » (ph. Jean-Marie Thuillier)


Dominique Sentis, salarié à la raffinerie Petroplus, a consigné une année de lutte salariale dans ses carnets. Il en a fait un livre original où le réalisme le dispute à l'humour.


Dominique Sentis connaît bien « Mémé ». Trente et un ans qu'il bosse à la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne. Des histoires, il pourrait sûrement en raconter des dizaines. Surtout que son père et son grand-père sont passés par le raffinage couronnais avant lui. Mais plus qu'un passé révolu, c'est un épisode contemporain que l'ouvrier relate dans son livre Debout ! tout juste sorti. L'année qui vient de s'écouler, celle qui a conduit la raffinerie et ses 550 salariés au bord du gouffre.
Une année noire que Dominique Sentis aborde sans fard mais avec beaucoup d'humour. « Un mélange de Frédéric Dard, de Raymond Devos et de Michel Audiard », s'enthousiasme son éditeur Frédéric Seaux, installé à Oissel. Et c'est vrai qu'avec ses calembours mouillés d'acide, Dominique Sentis apporte de l'air là où d'autres auraient vite sombré dans le pathos. « Acteur et narrateur, c'est compliqué. Cette année a été faite de coups. Des coups de cœur, des coups de gueule, des coups reçus, des coups donnés… »
« L'histoire, toujours. Même si elle fait grincer des dents »
Lunettes rondes et voix grave, Dominique se rêvait journaliste avant d'entrer « à la Shell » comme on disait alors. Il a, en poche, un bac philo et vient de faire six mois de droit. « Puis, j'ai cédé à la facilité. La boîte payait bien », sourit-il. L'esthète du bon mot ne regrette rien. Etre ouvrier, il en est fier. Etre écrivain, c'est sa deuxième peau. « On naît écrivain et on est écrivain », déclame-t-il, avec quatre livres déjà publiés ces dernières années.
Relater l'histoire du combat pour Petroplus n'était pas prémédité. Ça s'est décidé le 16 octobre 2011 quand les galères ont explosé. Durant ces longs mois, écrire, c'est sa catharsis. « Quand j'écrivais, je me détachais. J'atteins une forme de sérénité qui me permet d'encaisser les coups. » Ses billets d'humeur diffusés par la messagerie de l'intersyndicale galvanisent les troupes. Sans le vouloir, il devient « Notre écrivain », celui des salariés en colère. « Je préfère le terme de scribe », glisse Dominique Sentis.
Au fil des pages, il évoque tout. Dans son style « personnel », avec un ton « pas emmerdant ». Il ne se censure pas, ou si peu. « Je m'en suis toujours tenu à l'histoire. Même si elle fait grincer des dents. Je ne personnalise pas. Les cons, je les laisse à ce qu'ils sont. »
L'avenir de Petroplus n'est pas encore écrit (lire par ailleurs). Pourtant, le livre de Dominique a un début ET une fin. « Il est écrit pour durer. C'est mon obsession. Je veux qu'on puisse le rouvrir dans dix ans et qu'il parle encore aux lecteurs. » Il garde l'espoir que son fils intègre un jour la raffinerie. « Je serais le plus heureux si une quatrième génération de Sentis entrait ici », lâche-t-il. Ça signifierait surtout que l'usine serait toujours Debout !

Article d'Anthony Quindroit dans Paris Normandie

« Debout ! Au cœur de la lutte des Petroplus », préface de Jean-Luc Mélenchon, aux éditions Cogito ergo sum, 432 pages, 19 €. Renseignements sur editionscogito.fr.
Sur paris-normandie.fr retrouvez les cent premières pages de « Debout ! », ici.
 

mercredi 21 novembre 2012

Dominique Sentis, salarié de Pétroplus, présente son livre à la fête de l'Humanité de Rouen



"Debout au coeur de dix mois de la lutte des Pétroplus". Dominique Sentis travaille depuis 31 ans à la raffinerie de Petit-Couronne. Il revient sur une année de combat pour l'emploi.

Depuis la mise en liquidation judiciaire le 16 octobre dernier de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne, les salariés attendent toujours de savoir si le tribunal de commerce de Rouen va finalement choisir un repreneur parmi les offres. Cette décision a été reportée au 5 février prochain

Depuis un an, les salariés enchainent les actions pour ne pas se faire oublier. Dominique Sentis se fait le porte-parole de ces mois de lutte dans un ouvrage, qu'il va présenter ce samedi 24 novembre à 18 heures sur le stand des "Amis de l'Humanité". La Fête de l'Humanité de Rouen a lieu les 24 et 25 novembre prochains au parc Expo de Rouen.

Par ailleurs, le comédien Jean-Claude Bourbault fera une lecture des extraits du livre. Puis un débat s'en suivra sur l'avenir des raffineries en France. 




source : http://haute-normandie.france3.fr/2012/11/20/dominique-sentis-salarie-de-petroplus-presente-son-livre-la-fete-de-l-huma-de-rouen-147052.html


sources photos : http://www.paris-normandie.frhttp://les550.com


mardi 20 novembre 2012

Concert de soutien aux Petroplus à Mont Saint Aignan le 1er Décembre 2012




Un concert de soutien aux salariés de Petroplus aura lieu le :

Dimanche 1er Décembre

à partir de 20h

à la Maison de l'Université de Mont Saint Aignan



Avec les groupes :

ZIKATATANE : Reggae Ska de Rouen
http://www.facebook.com/pages/Zikatatane/8083873694?ref=ts&fref=ts

et

TOURNEE GENERALE : Chanson française
http://www.facebook.com/tournee.generale.7?ref=ts&fref=ts

Entrée 5€


Prévente :


Les 24 et 25 novembre lors de la fête de l’Huma 


Mardi 27 novembre au Longchamp Petit Couronne (café, brasserie)16H30 à 19H30 


Le 29 novembre au parc expo de Oissel à partir de 18H00

Ou le soir du concert suivant disponibilité



samedi 17 novembre 2012

L'intersyndicale de Petroplus souhaite une cession « le plus rapidement possible » à un repreneur



L’intersyndicale de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne continue de se montrer sceptique face à la solution libyenne poussée par le gouvernement. Dans un communiqué, elle dit qu’elle a fait valider par les ministères l’idée qu’il ne fallait pas « se focaliser » sur un seul candidat, en l’occurrence le fonds souverain libyen. « Je ne crache pas dans la soupe mais ne suis pas sûr que grand monde soit intéressé par le dossier Petroplus en Libye » , ajoute Yvon Scornet, son porte parole.
L’intersyndicale dit souhaiter une cession « le plus rapidement possible » à un repreneur voulant mettre en oeuvre « un projet industriel et financier assurant l’avenir du site« . Dans cette optique, elle précise qu’elle continue de « travailler » avec l’ensemble des candidats notamment NetOil basé à Dubaï dont elle souligne que le dossier a été récemment « renforcé » grâce à la venue de partenaires comme la compagnie britannique BP et l’industriel sud-coréen Hyundai.
L’intersyndicale attire aussi l’attention sur l’audience « intermédiaire » du 4 décembre en demandant au tribunal de commerce de Rouen de prononcer à cette date une cession si un candidat vient avec un dossier acceptable. En principe, cette audience doit servir à prolonger l’autorisation de poursuite de l’activité au moins jusqu’au 5 février, nouvelle date limite pour le dépôt des offres. A condition qu’entre temps Shell ait accepté de prolonger d’autant le contrat de travail à façon initié en juin.

source : http://www.filfax.com

mercredi 14 novembre 2012

Petroplus : Une raffinerie en mode survie


Article d'Olivier MOURET, Adjoint au Maire de Rouen.



 La décision prise hier par le tribunal de commerce de Rouen, de repousser au 5 février la date de dépôt des dossiers de reprise, est à double tranchant. Elle suscite à la fois espoir et inquiétude. 

                                     raffinerie la nuit

    L'espoir est grand tout comme l'attente des salariés est grande mais, la multiplication des dossiers de repreneurs ces derniers jours avec notamment l'émergence de la piste libyenne ainsi que l'offre ferme et bodybuildé de netOil-BP-Hyundai ouvre des perspectives nouvelles. Comme l'a rappelé avec sa justesse habituelle Yvon Scornet de l'intersyndicale, lors de la grande mobilisation du 5 novembre dernier:"Nous avons failli mourir le 16 octobre lors de la mise en liquidation mais il (le tribunal) ne nous a pas achevé, nous nous sommes donc relevés et maintenant plus rien ne pourra nous arrêter !" La mobilisation générale décrétée par tous au lendemain du 16/10 est donc en train de porter ses fruits et, le gouvernement a manifestement pris les choses en main, décidé ( condamné) à réussir surtout avec les libyens.


    L'inquiétude demeure aussi car, ce dernier rebondissement éloigne encore la date de reprise effective par une entité quelconque et, empêche par la même les embauches nécessaires au bon fonctionnement de la raffinerie. Des 550 "historiques" Petroplus, il n'en reste que 470 soit un effectif un peu limite pour tenir trois mois supplémentaires d'autant plus que le contrat de 6 mois arraché à Shell se termine mi-décembre. Dans cette perspective, le tribunal a maintenu une audience le 4 décembre car il faudra bien fonctionner jusqu'en février. Espérons que d'ici là et qu'à force de trop bien vouloir soigner le malade, on n'aggrave pas son cas par sur-dose médicamenteuse.

                                              badge-raffinerie.jpg
     En attendant, je souhaite réaffirmer mon admiration pour le combat mené par l'intersyndicale, mon soutien à l'ensemble des salariés directs et indirects de la raffinerie et, mes remerciements aux habitants des communes et de l'agglomération rouennaise pour leur réconfort permanent.


La lutte se poursuit. Merci de continuer à les accompagner jusqu'à la victoire.




Petroplus : La date limite de dépôt des offres a été repoussée au 5 février 2013




Arnaud Montebourg peut être satisfait : comme l'espérait le ministre du redressement productif, le tribunal de commerce de Rouen a accordé, mardi 13 novembre, un délai supplémentaire de trois mois aux candidats à la reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime). La date limite de dépôt des offres, qui était fixée initialement au 5 novembre, a été repoussée au 5 février, a indiqué le greffe du tribunal.

Ce nouveau délai devrait permettre au fonds souverain libyen de préparer une offre de reprise en bonne et due forme, espère-t-on à Bercy. Pour l'heure, les juges ne disposent que d'une offre en bonne et due forme, celle de Net Oil, une société fondée par un homme d'affaires sulfureux, Roger Tamraz, vétéran du pétrole mais aussi intermédiaire dans des marchés d'armement. Sa candidature n'a jusqu'à présent pas convaincu les pouvoirs publics, ni la justice.
Pour tenter de vaincre ce scepticisme, Net Oil a récemment indiqué s'être entendu avec BP et le trader Ascon, qui pourraient approvisionner la raffinerie en brut, et avec le coréen Hyundai, qui pourrait moderniser les installations. Deux soutiens de poids. Le gouvernement préférerait toutefois une autre solution, et le cabinet d'Arnaud Montebourg a donc sollicité ces dernières semaines de nombreuses entreprises susceptibles de s'intéresser à la raffinerie.

COMPLEXITÉ D'UNE TELLE REPRISE

En dehors de Net Oil, sept sociétés, toutes étrangères, ont ainsi déposé des marques d'intérêt ou des lettres d'intention. Parmi elles figurent la LIA, le fonds d'Etat libyen. Arnaud Montebourg en personne s'est rendu à Tripoli, lundi 12 novembre, pour faire avancer le dossier. Au-delà du cas Petroplus, il envisage même de créer un groupe pétrolier franco-libyen...
Compte tenu de la complexité d'une telle reprise, il était cependant impossible d'aboutir au dépôt par la Libye d'une offre formelle de reprise formelle de Petit-Couronne avant plusieurs mois. C'est pourquoi le tribunal a accepté de donner un nouveau délai relativement long, quitte à prolonger le suspense autour de ce site, officiellement en liquidation judiciaire depuis le 16 octobre.
Malgré les réticences françaises, les dirigeants de Net Oil ne renoncent nullement à leur projet. Mieux : ils se disent prêts à s'associer au fonds libyen. "Nous connaissons bien les Libyens", rappelle Dominique Paret, vice-président de Net Oil. La compagnie pétrolière aujourd'hui libyenne Tamoil a, en effet, été créée par Roger Tamraz, et elle lui doit son nom. "Si les Libyens veulent participer avec nous à l'aventure Petroplus, pourquoi pas ? Nous sommes ouverts à toute forme de partenariat."
De même, les dirigeants de Net Oil seraient ravis d'obtenir le soutien du Fonds stratégique d'investissement (FSI). "Puisque le fonds semble prêt à appuyer une offre libyenne, pourquoi ne ferait-il pas de même avec nous ?" Une demande en ce sens a été transmise au FSI.



lundi 12 novembre 2012

Le fond stratégique d'investissement au secours de Petroplus


Dans le Journal du Dimanche du 11 novembre 2012, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, déclare vouloir associer le fonds stratégique d’investissement (FSI) au fonds libyens qui s’intéresseraient à Petroplus. Arnaud Montebourg effectue lundi 12 novembre un aller-retour en Libye aux côtés de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, pour plaider la cause de Petroplus et des raffineries françaises auprès du fonds souverain LIA.
Le FSI a été crée en 2008 pour aider les entreprises en difficulté. Le Ministre déclare qu’il « pourrait investir aux côtés des Libyens comme partenaire minoritaire dans des projets rentables ».
Prochaine étape : le 13 novembre, date à laquelle le Tribunal de commerce de Rouen doit statuer sur une éventuelle prolongation du dépôt des offres de reprise.


mardi 6 novembre 2012

Petroplus : les repreneurs ont jusqu'au 13 novembre pour déposer une offre


Le Tribunal de commerce de Rouen se donne finalement jusqu’au 13 novembre prochain pour recevoir de nouvelles offres et déclarations d’intérêt de la part de potentiels repreneurs de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne.

Si la réponse des juges est positive, l’examen des offres aura alors lieu le 4 décembre prochain, toujours devant le Tribunal de commerce de Rouen.

Suivez en direct la mobilisation des Petroplus ci-dessous : http://www.76actu.fr/suivez-en-direct-la-journee-de-mobilisation-des-petroplus_14265/

Sept repreneurs potentiels pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne

© zigazou76 - Flickr- c.c.


A quelques heures de la liquidation judiciaire de la raffinerie de Petit-Couronne, sept repreneurs se sont manifestés dont NetOil et le fond souverain libyen.
L’interminable feuilleton de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), menacée de liquidation judiciaire depuis maintenant dix mois, continue. Le tribunal de commerce de Rouen avait fixé au 5 novembre la date finale des dépôts d’offres de reprise. Or, dans les dernières heures, les administrateurs judiciaires et la direction de PRPC (Petroplus Raffinage Petit Couronne) ont indiqué avoir reçu une offre de reprise et six lettres d’intention.
Le tribunal a donc décidé de surseoir à la décision de liquidation jusqu’au 13 novembre. Mais dans les faits, c’est un examen de plusieurs semaines qui va de nouveau s’engager, mettant sous pression de nouveau les 470 salariés menacés de licenciement.
La seule offre de reprise provient de la société Netoil, basée à Dubai et dirigée par le sulfureux homme d’affaires Roger Tamraz. Une première version de son dossier avait été rejetée mi-octobre car jugée sans garanties suffisantes.
Cette fois-ci, la société apporte trois signatures de poids : "Un investisseur coréen, Hyundai, et un contrat avec un trader, la société allemande ASCON, qui pourrait s’associer avec la société pétrolière BP pour l’approvisionnement en pétrole brut", explique PRPC.  Le tribunal juge le dossier encore incomplet, notamment en ce qui concerne des autorisations administratives.
De son côté, le président de NetOil, Roger Tamraz, interrogé par Reuters, juge qu'avec deux noms pareils (BP et Hyundai), "[les autorités françaises) devraient encore hésiter".
UNE LETTRE D'INTENTION DU FONDS SOUVERAIN LIBYEN
La première lettre d’intention a été annoncée par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Son cabinet a reçu une lettre d’intérêt du fonds souverain libyen, le Lybian Investment Autority (LIA), suite à une sollicitation de l’Etat français. Cet investisseur ne s’engage toutefois pas formellement.
Cette offre peut être jugée sérieuse car le fond s’était déjà intéressé à la reprise d’une unité de raffinage sur l’étang de Berre (Bouches-du-Rhône). L’intérêt pour le fonds libyen serait de réaliser des transferts de technologie et de compétences vers la Libye où l’outil de raffinage a pâti d’un manque d’investissement et du conflit récent.
Les autres lettres d’intention proviennent d’APG (Alafandi petroleum group) dont un premier dossier a été rejeté en octobre, de la société irakienne Jabs gulf energy, de l’iranien Tadbir energy development group (Tedg), du consortium suisse Activapro, et de la compagnie helvète Terrae international.
Dans tous les cas, la raffinerie de Petit-Couronne, ancienne et de petite dimension, demandera de lourds investissements pour être concurrentielle. Par ailleurs, son autorisation d’exploitation et son contrat d’approvisionnement avec Shell expirent mi-décembre. Un délai trop court pour laisser le temps aux repreneurs potentiels de finaliser leurs offres.
Le tribunal de commerce et le gouvernement vont donc également devoir trouver un moyen de maintenir la raffinerie en fonctionnement pendant quelques mois… S’ils jugent crédibles ces offres de dernières minutes.


lundi 5 novembre 2012

Petroplus : de nouveaux repreneurs potentiels, dont un fonds libyen

(Photo Charly Triballeau. AFP)



La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, en liquidation judiciaire, pourrait bénéficier d'un nouveau sursis, alors qu'un fonds libyen et d'autres candidats dont les noms n'ont pas été révélés semblaient vouloir entrer en lice.
Les salariés attendent avec inquiétude un point du tribunal de commerce de Rouen mardi, alors que l'heure limite de dépôt des offres de reprise de leur entreprise avait été fixée à lundi 17H00.
Selon l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC et la direction, le tribunal pourrait en réalité reporter la date limite de dépôt des offres afin de favoriser les possibilités de reprise du site, qui emploie 470 salariés.
"Outre les offres formulées par NetOil et Alafandi Petroleum Group (APG), trois nouvelles marques d'intérêt, dont celle du fonds souverain libyen, sont apparues", a assuré Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale, en se refusant à citer d'autres noms. De son côté, la direction a évoqué "plusieurs nouvelles manifestations d'intérêt".
De son côté, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a indiqué lundi matin avoir reçu une lettre du fonds souverain libyen lui indiquant vouloir "examiner" le dossier. Il a précisé que cette lettre était "non-engageante", c'est-à-dire qu'elle ne débouchera pas forcément sur une décision d'investir de la part des Libyens.
Cette annonce a été "une surprise" pour un responsable du secteur souhaitant conserver l'anonymat qui a toutefois jugé qu'elle pouvait avoir "une certaine consistance", sachant que la Libye a déjà investi par le passé dans le raffinage en Europe. Mais il a précisé qu'une telle reprise n'était "absolument pas nécessaire" à ce pays "pour écouler son brut en Europe".
Créé en 2006 par le régime de Mouammar Kadhafi pour investir les revenus pétroliers de Tripoli, le fonds souverain libyen LIA était, avant la révolution, le plus important au monde avec 64 milliards de dollars d'avoirs en 2010, selon l'ONG Global Witness. Il a été frappé de sanctions internationales en 2011.
Pour appuyer la reprise de l'entreprise, la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT) avait appelé à une journée de grève nationale dans toutes les raffineries et les dépôts pétroliers. Cet appel suivi de manière "contrastée", selon la CGT, a entraîné quelques perturbations mais pas de rupture d'approvisionnement des stations-service.
Yvon Scornet a précisé que, sur le site de Petit-Couronne, les opérateurs grévistes ont été "réquisitionnés" par la direction et que les unités n'ont pas été arrêtées durant la grève.
"Solution de reprise"Dès 06H00 lundi, malgré une pluie battante, des salariés grévistes ont distribué des tracts aux automobilistes sur trois ronds-points qui desservent le port de Rouen, provoquant des embouteillages.
Localement, le mouvement a été soutenu par les partis de gauche et les syndicats qui ont appelé à une journée "ville morte" à Petit-Couronne et Grand-Couronne avec fermeture des magasins durant deux heures et rassemblement à midi devant la raffinerie.
Le tribunal de commerce a prononcé le 16 octobre la liquidation de l'entreprise qui emploie 470 salariés en rejetant les deux seules offres alors en lice, déposées respectivement par APG, basé à Hong Kong, et NetOil, dont le siège est à Dubaï. Ces candidats prévoyaient tous deux de conserver tous les salariés et d'investir lourdement sur le site mais le tribunal a estimé qu'ils ne présentaient pas de garanties suffisantes.
Cependant le tribunal avait aussi décidé d'accorder un nouveau délai - jusqu'à ce lundi - pour le dépôt de nouvelles offres. NetOil, qui a l'appui de l'intersyndicale, avait aussitôt annoncé qu'il reviendrait devant le tribunal avec de nouveaux éléments de nature à répondre à ses interrogations.
De son côté, le gouvernement avait fait savoir, depuis l'annonce de la liquidation, qu'il poursuivait ses efforts pour "faire aboutir une solution de reprise" tout en travaillant avec les acteurs de la filière au "repositionnement industriel" de cette raffinerie ouverte en 1929.
Pour trouver une solution, le tribunal dispose encore d'un peu de temps, la période d'observation ouverte le 24 janvier, après le dépôt de bilan de l'entreprise à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse, ayant été prolongée jusqu'au 15 décembre.

Yvon Scornet : "Le temps joue contre nous"



Au terme d’un grande journée d’action, Yvon Scornet, porte parole de l’intersyndicale des salariés de la raffinerie Pétroplus,  était l’invité du 19/ 20 de France 3 Haute-Normandie.



Le temps joue contre Pétroplus


Distribution de tracts, opération ville morte, rassemblement de soutien, annonce d’un possible repreneur Libyen, clôture des dossiers au tribunal de commerce : cette journée du lundi 5 novembre était un épisode bien chargé dans le feuilleton de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne.
C’est à 19h, en direct dans le journal télévisé de France 3 Haute-Normandie qu’Yvon Scornet a fait le bilan de tous ces événements.

Il a confirmé qu’il y avait bien des dossiers de "marques d’intérêts"  d’autres repreneurs potentiels que NetOil et  d’ APG (Alafandi Petroleum Group) et  qualifié le projet libyen d’intéressant. Au total il s’agit de 5 dossiers mais, "on est pas fixé sur Net Oil, on étudie toutes les offres, l’intersyndicale travaille à fond sur tous les dossiers en liaison quotidienne avec le gouvernement". 

Quant aux délais, il  a réclamé du temps  "car le temps joue contre Pétroplus" . Pour Yvon Scornet, il est vital que le tribunal de commerce accepte demain de prolonger le délai de dépôt des  dossiers de candidatures.  Réponse ce mardi en début d’après midi.




source : http://haute-normandie.france3.fr

Petroplus : Montebourg a reçu une demande d'un fonds libyen




Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a annoncé lundi 5 novembre avoir reçu une lettre du fonds souverain libyen, qui veut "examiner le dossier" de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne et "éventuellement investir" dans ce site proche de Rouen, en liquidation.
"A ce stade", cette lettre émanant "d'un pays producteur de pétrole qui a décidé de reprendre des relations économiques et politiques avec la France" est "non-engageante", a précisé Arnaud Montebourg, c'est-à-dire qu'elle ne débouchera pas forcément sur une décision d'investir de la part des Libyens.
"Je vais demander au tribunal de commerce de surseoir à statuer pour prendre le temps qu'il faut pour permettre à nos amis libyens d'éventuellement investir dans cette raffinerie", alors que le délai pour déposer des offres expire lundi à 17 heures, a déclaré Arnaud Montebourg sur RTL.
Le ministre a rappelé que "la France (n'avait) pas été étrangère à la libération de la Libye".

Journée de grève nationale

Les salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, attendent avec inquiétude l'expiration du délai pour le dépôt des offres de reprise de leur entreprise.
"Nous refusons la fermeture de cette raffinerie qui aurait des conséquences non seulement pour les 470 salariés et leurs familles mais aussi pour les sous-traitants, le commerce local et les ports du Havre et de Rouen", a déclaré Yvon Scornet, porte parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC.
Pour appuyer la reprise de l'entreprise, mise en liquidation le 16 octobre, la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT) a appelé à une journée de grève nationale dans toutes les raffineries et les dépôts pétroliers. "Cet appel (...) est un premier avertissement lancé en direction du gouvernement et des pétroliers", a prévenu Charles Foulard, secrétaire général de la FNIC.
Yvon Scornet a précisé que, sur le site de Petit-Couronne, les opérateurs grévistes seront "réquisitionnés" par la direction et que les unités ne seront pas arrêtées durant la grève. Localement, le mouvement sera soutenu par les partis de gauche et les syndicats qui ont appelé à une journée "ville morte" à Petit-Couronne avec fermeture des magasins durant deux heures et rassemblement à midi devant la raffinerie.

Offres de APG et NetOil rejetées

Le tribunal de commerce a rejeté le 16 octobre les deux seules offres de reprise en lice, déposées respectivement par Alafandi Petroleum Group (APG), basé à Hong-Kong, et NetOil, dont le siège est à Dubaï. Ces candidats prévoyaient tous deux de conserver tous les salariés et d'investir lourdement sur le site mais le tribunal a estimé qu'ils ne présentaient pas de garanties suffisantes.
NetOil, qui a l'appui de l'intersyndicale, a aussitôt annoncé qu'il déposait une nouvelle offre, enrichie, de nature à "répondre aux interrogations du tribunal". D'autres candidats peuvent encore entrer en lice mais aucun nouveau nom n'a été cité par les différentes parties prenantes depuis la fixation de la date-butoir.
Selon Yvon Scornet, le tribunal ne prendra pas de décision lundi mais devrait enregistrer les offres éventuelles et fixer la date d'une nouvelle audience pour débattre de leur contenu.
Le tribunal dispose encore d'un peu de temps, la période d'observation ouverte le 24 janvier, après le dépôt de bilan de l'entreprise, ayant été prolongée jusqu'au 15 décembre.