lundi 17 décembre 2012

Les Petroplus appellent à boycotter Shell



Une délégation de l'intersyndicale de la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne s'est rendu ce lundi matin (17/12/12) au siège du groupe Shell à Colombes dans les Hauts-de-Seine. L'intersyndicale, qui n'a pas été reçue par la direction du groupe pétrolier, appelle au boycott des produits Shell.

"Shell, le propriétaire historique de la raffinerie, se désengage socialement et environnementalement de ses responsabilités. La facture pour la dépollution du site sera de 500 millions d'euros à la charge de la collectivité et des contribuables, nous demandons donc à tous les citoyens de ne plus faire le plein d'essence, ni d'acheter d'huile de la marque Shell !" a confirmé Nicolas Vincent, membre de l'intersyndicale Petroplus (en photo ci-dessus).

Par ailleurs, devant le refus de la direction de Shell de recevoir leur délégation, les membres de l'intersyndicale menace de camper devant le siège du groupe pétrolier à compter du 28 décembre.


source : http://www.paris-normandie.fr

samedi 15 décembre 2012

Appel national des Petroplus




Petit Couronne le Vendredi 14 décembre 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE
Appel national

L’intersyndicale de la raffinerie de Petit Couronne met en garde les contribuables Français d’un risque de fermeture du site de Petit Couronne, site qui a été exploité 80 ans par Shell.

Au regard de sa volonté démontrée  par son désengagement en 2008 d’abandonner ses responsabilités sociales et environnementales, Shell pourrait conduire les contribuables français à devoir supporter le coût de cette irresponsabilité.

En effet si la dépollution du site et les divers accompagnements sont à la charge de la collectivité cela coûtera 500 millions d’euros à l’ensemble des contribuables soit 14 € par chacun d’eux.

Réfléchissez bien avant d’acheter des produits Shell !!!

Nous salariés sommes responsables et nous ne voulons pas d’un deuxième Metaleurop.

De plus l’intersyndicale organisera une conférence de presse

Le Lundi 17 Décembre à 10h00
Devant le siège de Shell France
Avenue du général De Gaulle à Colombes.

Il est indispensable que Shell agisse en société responsable au regard de l’éthique.



Si nous devons mourir ça ne sera pas en silence !!!
Nous ne lâcherons rien !!!
Shell était, est et restera responsable

La reprise du site est et restera notre priorité

Pour l’Intersyndicale

Yvon SCORNET et Nicolas VINCENT


jeudi 13 décembre 2012

Shell est responsable et sera coupable !!! #Petroplus





Petit Couronne le Jeudi 13 décembre 2012


COMMUNIQUE DE PRESSE
Shell est responsable et sera coupable !!!



Aujourd’hui les procédures d’arrêt de la raffinerie de Petit Couronne sont en cours.
La situation dans laquelle nous sommes est liée à l’irresponsabilité de Shell.
Cela est inacceptable au regard de l’éthique souhaitée par cette multinationale.

Il est bon de rappeler que Shell a tué 10000 Familles en 2008.

C’est pourquoi lors de notre prochaine réunion a Matignon (qui était prévue demain mais repoussée au 19 décembre) nous demanderons aux pouvoirs publics la mise en application de la loi dite Petroplus et ce à l’encontre des stocks Shell présents sur le site.
Nous bloquons dès à présent ces stocks cela dans le but d’obtenir des garanties. Pour mener à bien ce blocage il nous faut une réalité juridique d’où la demande de mise en application de la loi dite Petroplus.
Nous laissons 15 jours à Shell pour répondre à nos exigences.
Nous souhaitons que Shell reprenne les négociations autour du devenir social et environnemental de notre raffinerie et de ses salariés.

Il est hors de questions que Shell société multimilliardaire, ayant exploité le site pendant 80 années, fasse payer son incompétence et son irresponsabilité aux contribuables français.
Il faut savoir que si la raffinerie ferme la dépollution du site qui est de l’ordre de 170 à 250 millions d’euros sera à la charge des pouvoirs publics donc à notre charge à tous.
Shell c’est 6.4 milliards de $ de profits au 3ème trimestre 2012.



Si nous devons mourir ça ne sera pas en silence !!!
Nous ne lâcherons rien !!!
Shell est responsable et donc coupable
La reprise du site est et restera notre priorité


Pour l’Intersyndicale

Yvon SCORNET et Nicolas VINCENT


mercredi 5 décembre 2012

Hommage à Robin Barnay




Robin nous a quitté lundi
S’il nous a quitté le jour de ses 47 ans, ce n’est pas en voulant arrêter le combat.
Même avant ce conflit, il a été de toutes nos luttes, syndiqué CGT depuis son embauche, élu DP depuis des années, il ponctuait toutes se entrées par un tonitruant « Force et Honneur »
Nous nous rappelons les nuits devant Rubis pendant le confit des retraites, les déplacements en bus lors d’actions mémorables dont le dernier lors de la négociation de branche le 28 novembre et la grande rigolade que nous avons eu tous ensemble quand les motards nous ouvraient la route, surtout pour toi qui n’a jamais pu les voir.
Comment as-tu pu disparaître comme cela, toi qui étais plein de vie, à la limité hyperactif, toi qui ne passais jamais inaperçu, qui ne laissais personne indifférent (on t’aimait ou on te détestait), toujours prêt à rendre service à un camarade et investi dans tes mandats syndicaux (aux DP comme au bureau de l’UFICT de la Fédé chimie)
Ta disparition, aussi inattendue qu’injuste, laisse un grand vide en chacun de nous.
Tes coups de gueule mémorables, ta générosité exemplaire et tes « Robineries » formidables te rendaient attachant
Oh, toi, mon ami, mon camarade, ton souhait le plus cher était de voir sauver cette raffinerie. Nous nous battrons aussi pour que ton souhait soit enfin exhaussé

Tu nous manques terriblement.
Tu seras toujours de nos luttes et dans nos cœurs.
Nous allons proposer que la salle de réunion du C.E. porte désormais ton nom.

Alors, pour toi Robin, un grand « FORCE ET HONNEUR »



Petroplus : Shell a tout à perdre !


Shell


Article d'Olivier Mouret, Adjoint au Maire de Rouen


L'épuisant feuilleton Petroplus se poursuivra donc jusqu'à vendredi avec le délibéré du tribunal de commerce de Rouen. Si le dossier peut paraître confus ou obscur pour beaucoup, il pourrait pourtant s'éclaircir rapidement à la condition que Shell, propriétaire historique du site fasse preuve de bon vouloir afin de permettre une cession dans de bonnes conditions au groupe NetOil qui demeure à ce jour le meilleur candidat à la reprise.


Loin des hypothétiques libyens ou des "indésirables" iraniens, la proposition de reprise ferme déposé par NetOil-BP-Hyundai repose sur une cession de la raffinerie en activité, cependant l'annonce recent du groupe Shell de ne pas prolonger le contrat de processing au delà du 15 décembre, entraînerait un nouvel arrêt qui serait funeste pour le site. Le coup d'un arrêt étant d'environ 40 millions d'euros, personne ne pourrait supporter cette charge supplémentaire et inutile, uniquement lié a la décision de Shell.


Shell a prardoxalement beaucoup à perdre dans cette affaire. Au delà d'une image de marque en chute libre dans notre pays, fruit d'une rigidité absolue dans la conduite de l'entreprise, balayant les institutions quelque soit petites (mairie de Rouen et le terrain de la rue Desseaux) ou grandes (État et les promesses non tenues), la société a cependant des intérêts non négligeables à Petit-Couronne car, certains des produits pétroliers fabriqués sur le site sont non importables et, ils alimentent d'autres entités liées à Shell dans tout le nord du pays. Sans parler bien sûr des contrats d'exploitation pétroliers dans notre pays (Guyane) qui pourraient être remis en cause en cas d'achoppement du dossier Petroplus.

           Automne-2012-198.jpg



Comme l'ont rappelé Yvon Scornet, toujours impeccable dans son analyse lucide de la situation: "Si Shell se démet, je ne réponds plus de rien", et Guillaume Bachelay, formidable VRP du site: " il est indispensable que Shell prolonge de plusieurs semaines le contrat de processing .... Avec les salariés et leurs représentants, je demande une nouvelle fois aux pouvoirs publics d’obtenir de Shell qu'il renonce à sa décision de mettre fin au contrat de processing à la mi-décembre et qu'il le prolonge suffisamment pour que les repreneurs déclarés ou qui se déclareraient consolident leurs offres." la balle est désormais dans le camp de la Major pétrolière et de son représentant français Patrick Roméo.


Tout recul, tout obstacle supplémentaire, toute condition nouvelle serait vécu comme une provocation par des salariés à bout, comme l'illustre malheureusement le décès subi de l'un d'entre eux lundi dernier. 

                                                                                         à Robin Barnay 

mardi 4 décembre 2012

Petroplus : Le bras de fer continue avec Shell





Le tribunal de commerce de Rouen a mis aujourd'hui (4 décembre 2012) en délibéré à vendredi (7 décembre 2012) sa décision relative à la prolongation de la poursuite de l'activité de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne en liquidation judiciaire.
Shell ne veut pas son contrat avec la raffinerie au-delà de la mi-décembre, ce qui devrait compliquer encore la recherche d'un repreneur du site, a déclaré l'administrateur judiciaire.


Faute d'approvisionnement en brut après le 15 décembre 2012, la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne devra cesser son exploitation dès le 16 décembre.

Ce contrat avait été conclu mi-juin avec Shell pour une durée maximale de 6 mois, afin de permettre à la raffinerie (fermée depuis le dépôt de bilan de sa maison-mère suisse, en janvier) de redémarrer, et de susciter ainsi des offres de reprise.

Or, si elle n'est plus approvisionnée en pétrole, la raffinerie devra cesser son exploitation dès le 16 décembre. Ce qui risque, craignent les salariés, de décourager les acquéreurs potentiels.

"Si la raffinerie est à nouveau arrêtée, les repreneurs devront supporter le coût de son redémarrage, soit au moins 20 millions d'euros", avance Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC.


Pour Yvon Scornet "Le gouvernement doit faire pression sur Shell pour qu'il prolonge son contrat en menaçant de lui retirer le droit d'exploiter le pétrole au large de la Guyane".


Le bras de fer continue.





Petroplus : le tribunal en faveur de la poursuite d'activité

© zigazou76 - Flickr - C.C



Le tribunal de commerce de Rouen a mis sa décision en délibéré jusqu'au 7 décembre, mais se prononce en faveur de la poursuite de l'activité de la raffinerie liquidée jusqu'au 16 janvier 2013.
Une audience de plus dans le long parcours judiciaire qui rythme le quotidien de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, ce 4 décembre.
Réunis afin de permettre aux repreneurs éventuels d'amener toutes les garanties à leurs candidatures, les administrateurs judiciaires du tribunal de commerce de Rouen ont décidé de mettre en délibéré leur décision jusqu'au 7 décembre concernant la prolongation de l'activité, nous apprend l'AFP.
Pour autant, ils ont recommandé une prolongation jusqu'au 16 janvier de la poursuite de l'activité qui expire le 16 décembre. Une décision rendue difficile par l'arrêt du contrat de Shell, l'exploitant temporaire, avec la raffinerie au-delà de la mi-décembre. "Un représentant de Shell a fait savoir qu'il arrêtait le contrat le 15 décembre", a ainsi confirmé une porte-parole de l'administrateur judiciaire à Reuters.
"Cela ne nous satisfait pas : nous demandons que le tribunal fixe le plus rapidement possible une date pour une audience permettant une cession à NetOil dont le dossier est le plus avancé", a regretté Yvon Scornet, porte parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC auprès de l'AFP.
"Il est impératif que Shell facilite la transition avec le nouveau propriétaire. Cela sera une manière de prendre ses responsabilités d’ancien propriétaire et exploitant du site pendant 80 ans (...) Shell doit faciliter la reprise du site par une prolongation du contrat de processing actuel le temps que le repreneur puisse alimenter la raffinerie avec ses propres cargaisons. Soit un délai maximal de six semaines à compter de la cession effective", a détaillé Yvon Scornet dans un communiqué.
Seule véritable offre de reprise en lice, la candidature de NetOil a été étudiée par le tribunal. Quatre autres sociétés ayant manifesté leur intérêt pour une reprise éventuelle de la raffinerie ont également pu s'exprimer et présenter leur dossier : l'irakien Jabs Gulf Energy, l'iranien Tadbir Energy Development Group, ainsi que les suisses Activapro AG et Terrae International.
Selon l'AFP, deux autres candidats potentiels, le fonds d'Etat libyen qui a envoyé le 3 décembre une équipe visiter la raffinerie, et le hong-kongais Alafandi Petroleum Groupe (APG) n'ont pas dépêché de représentants auprès du tribunal.

Petroplus : nouvelle audience vendredi 7 décembre 2012

Dans un communiqué rendu public en fin de journée, mardi 4 décembre 2012, la direction de Petroplus annonce que : "les administrateurs judiciaires et la direction de la société PRPC (Petroplus Raffinage Petit-Couronne), en liquidation judiciaire avec poursuite de l’activité jusqu'au 16 décembre, indiquent qu'ils ont sollicité du tribunal, lors de l'audience tenue ce mardi, une poursuite d'activité tout d'abord jusqu'au 16 janvier 2013, dans le but de la mise en sécurité du site, faute d'approvisionnement en brut au-delà du 15 décembre."
Cette audience du 4 décembre avait en outre pour objet de faire un point d’étape sur l'évolution des dossiers et lettres d’intention déposées le 5 novembre. Le tribunal, qui avait convoqué à l'audience les six sociétés candidates ayant déposé des lettres d'intention et la société NETOIL, qui avait déposé une offre, a entendu les représentants des cinq sociétés présentes : NETOIL, TADBIR ENERGY DEVELOPMENT GROUP, JABS GULF ENERGY Ltd, TERRAE INTERNATIONAL SA et ACTIVA PRO AG.
"A la vue des avancées obtenues par NETOIL, le représentant des salariés et son conseil ont sollicité la fixation d’une audience d’examen de plan de cession à bref délai", ajoute la direction de Petroplus.
Le tribunal de commerce de Rouen a décidé de mettre sa décision en délibéré au vendredi 7 décembre 2012.

Guillaume Bachelay au côté des Petroplus



Article de Guillaume Bachelay, député de seine-maritime



Ce matin, comme à chaque audience, j’étais aux côtés des salariés au pied du Tribunal de Commerce de Rouen. Environ 200 personnes – salariés, élus locaux, habitants de Petit-Couronne et Grand-Couronne notamment – étaient présentes.
Après trois heures d’audience, la décision du tribunal a été mise en délibéré. Lors des prises de parole, j’ai souhaité partager un triple message :

  • Le Gouvernement a accordé l’ensemble des autorisations nécessaires à une reprise industrielle. C’est le résultat de la mobilisation totale des pouvoirs publics au cours des dernières semaines et des derniers jours  (en particulier grâce aux deux réunions organisées la semaine dernière à Matignon, de trois et quatre heures, auxquelles j’ai participé avec l’intersyndicale et Dominique Randon, maire de Petit-Couronne).
  • Dès lors que les contraintes administratives à une reprise ont été levées, il appartient aux possibles repreneurs de faire la preuve de leur crédibilité. Ils doivent apporter au Tribunal les garanties de leur capacité réelle à approvisionner en brut la raffinerie, à financer les investissements pour assurer les travaux légaux et développer l’activité sur le site, ainsi que pour pérenniser les emplois. A ce jour, il est clair que des efforts restent à faire et des certitudes à apporter.
  • Enfin et surtout à ce stade, il est indispensable que Shell prolonge de plusieurs semaines le contrat de processing qui permet actuellement à la raffinerie de fonctionner. Cette multinationale a été le propriétaire historique du site jusqu’au printemps 2008 et l’a cédé alors sans s’assurer que son successeur, Pétroplus, serait capable de remplir ses responsabilités dans la durée. Avec les salariés et leurs représentants, je demande une nouvelle fois aux pouvoirs publics d’obtenir de Shell qu’il renonce à sa décision de mettre fin au contrat de processing à la mi-décembre et qu’il le prolonge suffisamment pour que les repreneurs déclarés ou qui se déclareraient consolident leurs offres.

En ce mardi 4 décembre, je veux rendre hommage à la mobilisation des salariés et j’ai une pensée toute particulière pour Robin Barnay qui nous a quittés hier. Comme chacun, je pense à lui, à sa famille et à ses proches.


dimanche 2 décembre 2012

Rassemblement de soutien aux Petroplus devant le tribunal de commerce de Rouen le 4 décembre à partir de 10h

Les salariés et l'intersyndicale de la raffinerie de Petit Couronne vous invitent à participer au rassemblement qui sera organisé devant le tribunal de commerce de Rouen le 4 décembre à partir de 10h.

Il est important que nous soyons le plus nombreux possible afin de faire entendre aux juges nos revendications de vie pour la raffinerie donc de CESSION ! 

Les élus doivent être également présents afin de démontrer leur attachement à la raffinerie de Petit Couronne et de l'industrie en générale. Ils sont invités à revêtir leur écharpe tricolore.

Tous ensemble tous au tribunal sauvons la raffinerie !merci de faire passer l'information un maximum autour de vous ! 

Pour l'intersyndicale.

Nicolas Vincent  

Concert de soutien aux salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (vidéo)



Les groupes Zikatatane et Tournée générale sont venus à la maison de l'université de Mont Saint-Aignan le 1er décembre 2012, apporter, lors d'un concert convivial organisé par Grégory Basset, employé de l'usine de Petit-Couronne, leur soutien aux salariés de la raffinerie de Petit-Couronne.

Un très grand merci à eux et aux nombreux spectateurs présents !